Burkina Faso : Un colloque pour mieux s’ancrer dans les coutumes et traditions

Burkina Faso : Un colloque pour mieux s’ancrer dans les coutumes et traditions

En prélude de la Journée des coutumes et traditions, le Ministère de la communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), a organisé un colloque pour réfléchir sur la spiritualité, les traditions et pratiques coutumières au Burkina Faso. Pendant deux jours, les participants composés d’experts, d’enseignants chercheurs et autres Hommes de culture échangeront en vue de contribuer au développement social à travers un éclairage sur les valeurs culturelles identitaires. L'ouverture des communications est intervenue ce 13 mai 2024 au Musée national du Burkina Faso (MNBF) par le ministre d’Etat, ministre en charge de la culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Dans deux jours, le Burkina Faso célèbrera officiellement pour la première fois, sa Journée des coutumes et traditions. Cette commémoration, instituée le 6 mars 2024 par un décret, vise à réaffirmer la bonne dynamique de la sauvegarde de notre patrimoine culturel identitaire. En prélude donc du 15 mai 2024, le Ministère de la communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT) a jugé indispensable voire nécessaire d’initier un colloque pour mieux ancrer dans les mémoires la richesse du patrimoine culturel identitaire burkinabè.

Le ministre d’Etat, ministre en charge de la culture (bleu), après avoir ouvert le colloque est resté suivre la communication introductive

Il s’agira, selon le ministre d’Etat, ministre en charge de la culture, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, d’un moment important de réflexion pour avoir encore plus d’éclairage sur nos traditions et pratiques coutumières. « Aujourd’hui, quand on pose la question : qu’est-ce que la coutume ? Qu’est-ce que la tradition ? Qu’est-ce que le terme tradition ou coutume renferme ? Vous comprenez qu’il y a matière à mettre à contribution, véritablement, non seulement les spécialistes mais aussi les Hommes de culture », a-t-il expliqué. Et d’ajouter qu’en choisissant de porter cette réflexion « nous entendons nous souvenir, convoquer notre passé dans ce qu’il a d’intrinsèque, l’enrichir en vue de le transmettre aux générations futures ».

Alors, plusieurs communications sont annoncées du 13 au 14 mai 2024 au Musée national du Burkina Faso où se tient le colloque autour du thème : « Spiritualité, traditions et pratiques coutumières au Burkina Faso ». Dès l’ouverture des travaux, c’est le Trésor humain vivant (THV), maître Titinga Pacéré qui donne une communication introductive sur « pourquoi l’institution d’une journée des coutumes et traditions au Burkina Faso ? ».

Le THV, maître Titinga Pacéré (droite) donnant sa communication introductive

Il va d’emblée s’appesantir sur les raisons qui l’ont motivé à faire un plaidoyer pour l’institution de cette Journée des coutumes et traditions auprès du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré. Ponctués d’anecdotes, de témoignages et surtout d’expériences personnelles, il a dans son intervention souligné la nécessité de ne pas réduire la coutume et la tradition à la simple question de croyance et de spiritualité. Il faut de son avis, aller bien au-delà. Car, la coutume ou la tradition se décline dans tous les autres domaines sociaux notamment culinaires, vestimentaires, musicaux, etc. Bref, il révèle avoir plaidé, dans un document de plus de 100 pages, une journée de valorisation des coutumes et traditions burkinabè. « Notre vie en Afrique noire, notre vie au Burkina Faso ne repose pas sur certaines valeurs excentriques, mais repose sur des valeurs de nos traditions et de nos coutumes », a soutenu maître Titinga Pacéré.

C’est dans une salle comble du MNBF que se tient le colloque

A la suite du THV, des communications transversales se sont poursuivies. « Ne dit-on pas que la réflexion précède l’action ? C’est en cela que l’évènement qui nous réunit aujourd’hui est d’une importance déterminante pour la sauvegarde et la promotion des pratiques et manifestations culturelles », a renchéri le ministre d’Etat tout en informant que les conclusions de ce colloque de 48 heures contribueront, sans doute au développement social du Burkina Faso.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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