Utilisation des symboles de l’Etat : Des artistes à l’école de la Grande chancellerie

Utilisation des symboles de l’Etat : Des artistes à l’école de la Grande chancellerie

La Direction générale de la culture et des arts (DGCA) à travers le Centre national de formation en artisanat d’art Birgui Julien Ouédraogo (CNFAA-BJO), et en collaboration avec la Grand chancellerie des ordres burkinabè, organise le 11 juillet 2024 à Ouagadougou, un « atelier de renforcement de capacités des artistes du CNFAA-BJO sur la connaissance et l’utilisation des symboles de l’Etat ». Durant cette formation, les participants devraient mieux comprendre les dispositions qui s’imposent dans l’utilisation du drapeau, des armoiries, la devise nationale, etc. dans leurs créations artistiques.

Selon le directeur de la communication et des relations publiques de la Grande chancellerie des ordres burkinabè, Kevin Kaboré en se référant à l’article 34 de la constitution, le Burkina Faso dispose de quatre symboles. Il s’agit de l’emblème national couramment appelé le drapeau, les armoiries, la devise nationale et l’hymne national. De son constat, l’utilisation de la plupart de ces symboles est parfois écorchée et même abusive. « Les artistes sont nos acteurs qui utilisent beaucoup nos symboles sur leurs conceptions. Nous sommes donc venus les expliquer et les faire connaître d’abord les symboles de l’Etat. Ensuite, les inviter au bon usage de ces symboles, comme par exemple, comment les représenter à travers leurs conceptions ? Et enfin les inviter à ce qu’ils soient des ambassadeurs pour la promotion de tout ce qui est symbole pour la nation burkinabè, parce que nous remarquons que ces symboles ne sont pas biens utilisés et ne sont pas bien représentés », a-t-il d’emblée expliqué.

Kevin Kaboré (gauche), Evariste Kaboré (milieu) et Rita Diane Sanwidi

Il existe, à l’en croire toujours, des dispositions préalables à l’utilisation des symboles de l’Etat. Que l’on soit artiste ou non, l’utilisateur d’un symbole de la nation burkinabè ne se fait pas de façon libertine. M.Kaboré prend l’exemple du drapeau de salle ou du drapeau de l’intérieur qui est réservé uniquement aux membres du gouvernement. « Malheureusement, regrette-t-il, même les privés en utilisent, pourtant ils n’en ont pas droit. Normalement, l’utilisation des symboles de la nation doit être soumis à une autorisation à avis auprès de la Grande chancellerie, pour éviter les abus, les cas d’outrage aux symboles de la nation ».

Cet « atelier de renforcement de capacités des artistes du CNFAA-BJO sur la connaissance et l’utilisation des symboles de l’Etat », à en croire la directrice du Centre national de formation en artisanat d’art Birgui Julien Ouédraogo (CNFAA-BJO), Rita Diane Sanwidi revêt d’une grande importance. « Ces artistes burkinabè utilisent les symboles de l’Etat. Mais sachez qu’une chose est de les utiliser et une autre chose est de savoir bien les utiliser, de pouvoir bien les représenter, parce que les artistes sont ces acteurs qui communiquent certaines valeurs nationales. C’est important qu’ils puissent vraiment représenter ces symboles pour mieux sensibiliser d’une part et d’autre part amener les citoyens burkinabè à également bien les utiliser », a-t-elle confié.

Une vue des participants

Pendant une journée, les participants qui sont en partie des artistes du CNFAA-BJO et d’autres structures partenaires, seront davantage éclairés simplement sur la connaissance et l’utilisation des symboles de l’Etat. Au nombre d’une centaine, poursuit la directrice du CNFAA-BJO, il s’agira concrètement de revenir sur comment utiliser, comment bien représenter les symboles de l’Etat et tout ce qui symbolise le Burkina Faso ?

Artiste plasticien performer, Laurent Sawadogo dit Lolito, participant, espère mieux appréhender tous les contours dans l’utilisation de ces symboles de l’Etat. « Créer, c’est innover mais est-ce qu’on dispose de toute la liberté pour innover avec un symbole de l’Etat ? », s’est-il interrogé avant l’atelier.

Le participant Laurent Sawadogo dit Lolito

A cette sobre cérémonie d’ouverture, le directeur général de la culture et des arts, représenté par Evariste Kaboré a déclaré que le Burkina Faso est dans une dynamique de l’affirmation de sa souveraineté nationale. Il est également dans une dynamique de faire grandir ce sentiment patriotique. Et La production artistique soutient cette dynamique à travers tout ce que les artistes font. « On s’est dit qu’à travers cette formation sur les symboles de l’Etat, il s’agit de renforcer les capacités des différents artistes pour qu’ils puissent utiliser de façon correcte ces symboles autour desquels nous construisons et nous bâtissons ce sentiment de patriotisme », a-t-il laissé entendre.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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