« Gaskindé » : La restitution d’un travail de mise en scène de Mady Sanfo

« Gaskindé » : La restitution d’un travail de mise en scène de Mady Sanfo

Le comédien dramaturge, Mady Sanfo a présenté le résultat de son travail artistique, le 3 février 2023 à l’Espace Grâce Théâtre Tampouy. Il s’agit de sa mise en scène de la pièce « Gaskindé », une adaptation de l’œuvre « Jasmin en flamme » d’Ildevert Meda, dans le cadre du projet « Passerelle pour la professionnalisation de jeunes metteurs en scène ».

Les comédiens exécutant sur la scène les directives de Mady Sanfo

Le projet « Passerelle pour la professionnalisation de jeunes metteurs en scène » qui a été officiellement lancé, le 5 octobre 2022 à Ouagadougou, devrait en principe connaître son épilogue le 4 février 2023. Le calendrier de la mise en œuvre est respecté. Car, l’un des bénéficiaires du projet, a déjà présenté son travail artistique devant un public à l’Espace Grâce Théâtre Tampouy. Il s’agit du comédien dramaturge, Mady Sanfo.

Il a en effet, restitué sa recherche artistique de mise en scène de la pièce « Gaskindé », une adaptation de l’œuvre « Jasmin en flamme » du célèbre comédien dramaturge et metteur en scène burkinabè, Ildevert Meda. C’est cette œuvre du « maestro » que l’apprenti metteur en scène, Mady Sanfo a défendu brillamment par un pitch, le 21 décembre 2022 devant un jury, lors de la troisième étape du projet « Passerelle pour la professionnalisation des jeunes metteurs en scène ». Lire aussi : https://kulturekibare.com/2022/12/22/mise-en-scene-les-projets-de-monique-sawadogo-et-mady-sanfo-juges-recevables/

« Jasmin en flamme », à en croire Mady Sanfo retrace le printemps arabe marqué par un fait historique où un vendeur ambulant tunisien s’était volontairement immolé. Dans l’œuvre d’Idevert Meda, le personnage principal, Aziz, a inspiré Mady Sanfo qui a tenté de transposer les faits au Burkina Faso.

Mady Sanfo, le metteur en scène de « Gaskindé »

« Aziz, le personnage principal de « Jasmin en flamme » s’est immolé devant les locaux de la police nationale, parce qu’il était un vendeur à la sauvette dans les rues de la Tunisie. C’est quelqu’un qui n’a pas voulu manifester comme les autres, et il s’est donc immolé. J’ai trouvé en Aziz un personnage qui reflète nos réalités, c’est-à-dire les jeunes d’Afrique qui sont dans le chômage et qui portent un grand fardeau de la famille. Quand j’ai lu « Jasmin en flamme », j’ai vu que je pouvais l’adapter dans un environnement urbain, contemporain pour parler de l’influence des drogues et des médias dans la crise sécuritaire au Burkina Faso. J’ai constaté que le printemps arabe et la crise qui se passe au Burkina Faso sont presque les mêmes », a expliqué Mady Sanfo.

Dans sa mise en scène assistée par Pacôme Kaboré, vous remarquerez effectivement, le personnage Issaka, vendeur de téléphones portables, l’espoir donc de toute sa famille, se donner la mort parce qu’il était à bout de souffle. Et Mady Sanfo de faire le lien avec les vivres brûlés de Gaskindé (Burkina Faso), un acte ignoble qui symbolise selon lui, « des vies brulées ». « Si on a pu brûler des vivres, c’est des vies qui ont été brûlées. J’ai traité le personnage dans ce sens », a-t-il soutenu.

Anatole Koama a saisi l’occasion pour remercier les partenaires qui ont accompagné son projet

Mady Sanfo a joué la fin de sa partition dans ce projet « Passerelle pour la professionnalisation de jeunes metteurs en scène ». Il reste Wendyam Monique Sawadogo, l’autre bénéficiaire. Elle interviendra ce 4 février 2023 à 20 heures à l’Espace Grâce Théâtre à la cité An III pour la présentation de sa mise en scène sur la pièce « Le sang de la malédiction », une adaptation du texte de Mamadou Tindano.

Le projet « Passerelle pour la professionnalisation de jeunes metteurs en scène » est une initiative de l’Association Grâce Théâtre dans le but de mieux assurer la relève dans le métier de la mise en scène. Il a débuté par une formation après un appel à candidature, ensuite une recherche sur des œuvres burkinabè, puis un pitch et enfin le travail proprement dit sur la mise en scène. C’est un projet cofinancé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre de son 5e appel à projets.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré    

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