Entretien d’instruments de musique : Le RILI en fait son cheval de bataille

Entretien d’instruments de musique : Le RILI en fait son cheval de bataille

Le Réseau international des luthiers et instrumentistes (RILI), a bénéficié d’une subvention dans le cadre du 5e appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), pour la mise en œuvre de son projet de « renforcement de capacités en entretien et en restauration d’instruments de musique et en lutherie de 60 jeunes au Burkina Faso ». Il a officiellement lancé ses activités, le 5 décembre 2022 à Ouagadougou.

Dans le monde artistique notamment musical, la plupart des acteurs qui jouent aux instruments de musique n’ont pas nécessairement les outils et techniques pour les entretenir. Ils font alors appel à un luthier. Il s’agit d’un artisan qui répare et fabrique des instruments de musique.

Depuis quelques temps, des acteurs ont eu l’idée de créer le Réseau international des luthiers et instrumentistes (RILI). Il regroupe en son sein des luthiers, des instrumentistes, des professeurs de musiques, des artisans de musique, des artistes, etc. Le RILI entend promouvoir le métier de luthier et les activités allant dans ce sens. C’est dans un tel contexte qu’il a soumis son projet de « renforcement de capacités en entretien et en restauration d’instruments de musique et en lutherie de 60 jeunes au Burkina Faso », et qui a bénéficié d’une subvention de près de 4 millions Fcfa du Fonds de développement culturel et touristique dans le cadre de son 5e appel à projets.

Thioro Josué Bananzaro, vice-président du RILI

La mise en œuvre du projet va consister tout d’abord à renforcer les capacités d’une soixantaine de jeunes du Burkina Faso à travers une formation, selon l’explication du vice-président du RILI, Thioro Josué Bananzaro. Les participants, une soixantaine à savoir 30 bénéficiaires de Ouagadougou et 30 bénéficiaires de Bobo-Dioulasso, à en croire le coordonnateur du RILI, Abel Dabiré seront dotés de matériels nécessaires pour l’entretien des instruments de musique au terme de la formation.

L’autre volet du projet repose sur un cadre d’échanges autour de conférence, de débats et de partage d’expérience. « On a l’intention de le faire sous forme de salon de lutherie, c’est-à-dire qu’on aura des exposants, des musiciens, etc. en vue de leur permettre de développer encore plus leur potentiel. Ce salon est prévu pour janvier 2023 si tout va bien », a soutenu le vice-président du RILI. Le thème de cette première édition est : « apport de la lutherie pour le monde des instrumentistes à cordes pincées ».

Les activités sont officiellement lancées

L’objectif visé par le RILI, à entendre toujours M. Bananzaro, est de « rehausser le niveau de la musique et d’apporter une plus-value ». C’est l’engagement du luthier, Boussi Alphonse Bananzaro, par ailleurs président du RILI. Ce dernier, avec une quarantaine d’années dans le métier de luthier, s’évertue à apporter sa modeste contribution au développement de la musique burkinabè à travers entretien, réparation et fabrication d’instruments de musique. Il a, d’ailleurs confié, qu’il a confectionné des guitares personnalisées aux célèbres chanteurs burkinabè, Floby et Dez Altino.

Le RILI a ouvert la formation de renforcement de capacités de bénéficiaires dès le lancement officiel des activités à Ouagadougou. Les participants auront droit à dix (10) modules de formation sur dix(10) jours, soit du 5 au 15 décembre 2022. Ils vont non seulement apprendre la théorie sur l’entretien et la restauration d’instruments de musique traditionnels et modernes et en lutherie, mais aussi la pratique.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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