« A nos combats » : Boxer et danser sur un ring pour dépeindre une situation

« A nos combats » : Boxer et danser sur un ring pour dépeindre une situation

« A nos combats » est un spectacle de danse. C’est une chorégraphie de Salia Sanou qui invite deux combattantes sur un ring de boxe. Nous avons suivi cette représentation artistique, le 30 octobre 2022 dans la cour de l’INAFAC, dans le cadre de la 12e édition des Récréâtrales.

Aux Récréâtrales – Résidences panafricaines d’écriture, de création et de recherche théâtrales 2022, les spectacles se succèdent.  Au deuxième jour des activités, nous nous sommes invités à l’INAFAC pour suivre le spectacle « A nos combats ».

Dans cette représentation artistique de l’international chorégraphe burkinabè, Salia Sanou, deux filles s’affrontent sur un ring. Il s’agit d’une ancienne professionnelle de boxe, Marlène Guivier et d’une danseuse contemporaine, Fatou Traoré. Elles sont coachées par les danseurs chorégraphes Ousséni Dabaré et Marius Sawadogo.

Le chorégraphe Salia Sanou a tenu à impliquer les jeunes et femmes comme figurants dans le spectacle

Dans ce duel sportif et artistique, les deux combattantes se cognent et dansent suivant un rythme percutant de la batterie et des voix de grandes célébrités africaines dont Victor Démè. 1er round, 2e round… nos boxeuses finissent par entrainer les spectateurs dans le bain. Le public dans chaque côté du ring suit la cadence. Le combat finit heureusement ou malheureusement dans l’amitié.

Salia Sanou dit être s’inspiré d’un combat mythique de boxe qui a opposé Mohamed Ali à Georges Foreman à Kinshasa. Il a été fasciné par les mouvements des combattants sur le ring. Pour le danseur chorégraphe, les déplacements des boxeurs répondent à une certaine élégance et les gestes sont maîtrisés. Il veut alors les reproduire dans une pièce chorégraphique. Dans sa conception, il va plutôt se pencher sur la femme comme actrice principale de la création. « Pour moi, c’est intéressant de confier le rôle principal à deux jeunes filles pleines de vie, d’énergie », a-t-il expliqué.

Le spectacle a été bien accueilli aux Récréâtrales dès sa première diffusion

Programmé aux Récréâtrales, le chorégraphe d’« A nos combats » a vite fait le lien avec la situation du Burkina Faso. « Le Burkina Faso, ce territoire où nous vivons actuellement est un ring. Il faut qu’on sorte gagnant de ce combat. L’extrémisme violent, l’intolérance, ne doivent pas prendre le pas sur nous », a soutenu Salia Sanou. C’est pourquoi le duel sur le ring a un dénouement heureux (l’amitié des combattantes). Une manière pour lui de faire voir autrement un combat de boxe. Car, il y a derrière un duel de ring, un rassemblement de monde. C’est ce qui explique l’implication visible des spectateurs pour communier avec les combattantes à la fin du spectacle.

« A nos combats » est encore à l’affiche, ce soir 31 octobre à 18 heures 15 minutes et le 1er novembre à 20 heures, toujours à l’INAFAC .

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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