La quête de l’Or au FESPACO 2023 : Avant-propos
La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) se profile à l’horizon. Elle est prévue du 25 février au 4 mars 2022 sous le thème : « Cinéma d’Afrique et culture de paix ». Le Burkina Faso a-t-il des chances de remporter encore le prestigieux trophée de l’Etalon d’or de Yennenga? La question mérite d’être posée, puisque depuis 1997, ce fameux Or nous échappe.
Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, il faut avouer que certaines œuvres cinématographiques, déversées sur le marché national laissent sérieusement à désirer. Lire aussi :https://kulturekibare.com/2019/12/04/cinema-burkinabe-ca-nous-saoule-maintenant-ces-thematiques/
Le nouveau type de cinéphiles burkinabè, selon toute vraisemblance est friand de navets. Pourquoi encourager cette catégorie de réalisateurs qui ne conjugue plus professionnalisme, formation, rigueur et matériels techniques adaptés pour produire un film recevable ? Presque chaque jour, vous l’avez remarqué, nos salles obscures programment et projettent des films burkinabè de qualité peu recommandable. Malgré tout, ils enregistrent des entrées parfois incroyables. Le paradoxe est que la plupart de ces films qui connaissent un succès local (entrées) ne sont jamais sélectionnés dans un festival.
Ces films commerciaux, fast-food, qui se suivent et se ressemblent (les mêmes histoires, absence de scénario, inesthétiques, message peut perceptible, etc.) n’honorent pas le cinéma burkinabè pour les plus avertis du 7e art. Lire aussi :https://kulturekibare.com/2022/04/18/cinema-commercial-burkinabe-des-scenarios-ternes-des-oeuvres-mornes/.
Comment dans un tel foutoir, on peut espérer maintenir le flambeau de la « capitale du cinéma africain »?
Que pouvons-nous y faire ? Il y a comme une rupture après la génération des Gaston Kaboré (Etalon d’or du FESPACO 97), Idrissa Ouédraogo (Etalon d’or du FESPACO 91) ou encore Saint Pierre Yaméogo. Quelque chose ne va pas bien. Et cette génération de réalisateurs qui anime le marché cinématographique manque de plus en plus de la créativité, du professionnalisme, etc.
Pour le FESPACO qui s’annonce, sans connaître les œuvres burkinabè en compétition, l’espoir semble mince avec de telles productions. C’est pourquoi nous interpellons qui de droit à redoubler d’effort.
Bref ! Nous exhortons les éventuels postulants burkinabè à éviter de reproduire la même chose tout en s’attendant à des résultats différents. Vivement qu’ils rehaussent le niveau à la prochaine biennale du cinéma africain. En la matière, il n’y a pas de miracle possible, il n’y a que la formation et le professionnalisme qui peuvent nous conduire au panthéon du cinéma africain.
La Rédaction
