Vacances artistiques : L’APAP initie des jeunes enfants aux arts plastiques
La clôture de la 5e édition de Vac’art est intervenue le 27 juillet 2022 au Centre culturel Naanego, à Ouagadougou. Ce sont 7 enfants qui ont été initiés aux arts plastiques et à la danse. Leurs œuvres de fin de formation ont été exposées publiquement et leurs parents n’ont pas manqué d’admiration.
Des œuvres réalisées par les enfants
27 juin 2022-27 juillet 2022, c’est le temps mis par les trois formateurs Wilfried Sanou (Wilss), Muindila Tshibangou et Damien Kaboré pour apprendre à des jeunes enfants, les techniques de la peinture, du dessin, etc. 7 participants, âgés de 5 à 16 ans ont pu concrètement s’inculquer ne serait-ce que les abc du modelage, de la danse en plus du dessin et de la peinture.
Selon Wilfried Sanou, il est important d’occuper l’enfant pendant les vacances. Pour ce faire, l’Association pour la promotion des arts plastiques (APAP) dont il est membre, a jugé nécessaire et indispensable d’organiser Vac’art. « C’est les vacances, on en profite pour au moins occuper les enfants et essayer de détecter en eux du talent. Parce que vous savez, l’enfant apprend plus en s’amusant. Et les initier à la peinture, c’est vraiment les amener à la découverte de l’art contemporain », a-t-il expliqué.
Wilfried Sanou, formateur
Cependant, leur donner les outils et les techniques dans le domaine des arts plastiques ne vise pas nécessairement à faire d’eux des futurs Picasso. « Nous voulons permettre à l’enfant d’avoir des ouvertures dans leur imagination pour créer », a renchéri le formateur Wilfried Sanou. Effectivement, la clôture a été l’occasion pour la poignée de parents et autres invités d’apprécier la créativité et les créations exposées au Centre culturel Naanego. Les uns ont dessiné des cases, des écoles, le drapeau burkinabè, des pots de fleurs, etc. et les autres ont exhibé leurs modelages.
Ismaël Arif Sourwema, 7 ans, s’est prêté à un exercice visiblement difficile, celui d’expliquer ses propres oeuvres artistiques malgré son âge. Mais, il s’en est bien sorti. « On m’a dit qu’il a créé un tableau à partir d’une peinture qui était coulée sur la table. Il a retourné sa feuille pour donner une création divine, jolie à voir. Il a pu expliquer son œuvre qui se laisse comprendre aisément », a confié Awa Sourwema/Sawadogo, la mère d’Arif.
Arif Sourwema (casquette) expliquant ses oeuvres
Grâce Ouédraogo, participante, a aussi pris part à Vac’art 2022 pour la première fois. Sa mère, Marie Ange Ouédraogo a révélé avoir inscrit sa fille parce qu’elle est atteinte de trisomie. « Elle est trisomique. C’était pour son ouverture aux autres, son autonomie, etc. », a-t-elle indiqué. Au terme d’un mois de formation, c’est une maman qui a manifesté pleinement sa satisfaction face aux œuvres de sa fille, à sa liberté de s’exprimer.
Après une visite guidée des enfants pour faire découvrir leurs œuvres, les invités ont échangé autour d’une collation sobre avant de se donner rendez-vous pour la 6e édition, l’année prochaine.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
