Cinéma : clap de fin pour le long-métrage « Waongo » de Augusta Palenfo

Cinéma : clap de fin pour le long-métrage « Waongo » de Augusta Palenfo

Plusieurs semaines après son lancement officiel, le film fiction long-métrage de la réalisatrice burkinabè, Augusta Palenfo, a connu son clap de fin, le 2 novembre 2023 à Ouagadougou, à travers une cérémonie sobre. C'était en présence des représentants du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT) et du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT).

Troisième long-métrage du genre de la réalisatrice Augusta Palenfo, « Waongo » se veut un projet cinématographique de 90 minutes avec en toile de fond, la résilience face aux préjugés en temps de guerre. Il s’agit, plus particulièrement dans ce film, d’une jeune fille dénommée Piiga, qui se retrouve dans la capitale, à la suite d’une attaque terroriste dans sa localité. Refusant toute velléité de s’adonner à la mendicité, cette dernière se bat contre vents et marrées pour réussir dignement sa vie.

Augusta Palenfo (micro), réalisatrice de « Waongo »

Ce long-métrage, au-delà de s’intéresser à l’actualité, met aussi en avant tout ce qui est Burkinabè, notamment les mets locaux, le style vestimentaire et coiffures traditionnels.

Augusta Palenfo cherche, dit-elle, à faire comprendre qu’on peut toujours y arriver, en dépit du contexte parfois peu favorable. « Beaucoup d’entre nous ont déjà eu des comportements inappropriés envers des personnes déplacées internes. C’est juste pour dire que nous avons tous intérêt à adopter de bonnes attitudes vis-à-vis de ces personnes, c’est en cela que nous vivrons en harmonie avec en ligne de mire le retour à notre vie normale au Burkina Faso », a-t-elle souhaité.

Ce projet mêle des acteurs comédiens aguerris et de jeunes talents. Gustave Sorgho, Aï Keita, Ami Maïga, Mouna N’diaye, ou encore la jeune Ingrid Sanon qui incarne le rôle du personnage principal sont adoubés dans ce projet.

Le représentant du MCCAT, Jean Noël BonkoungouPour sa part, Jean Noël Bonkoungou, chargé de mission au ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCCAT) n’a pas manqué d’apprécier le projet. À l’en croire, « Waongo » est très pertinent dans ce contexte de crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso et les autres pays sahéliens. Ce film, de son avis, est un appel à toutes les femmes d’être résilientes.

D’un montant global de près de 80 millions de F CFA, le long-métrage « Waongo » a été cofinancé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne, dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), à hauteur de 34 millions F CFA.

Brice Lankoandé, chargé de la coopération et de la mobilisation des ressources au FDCT

Selon Brice Lankoandé, chargé de la coopération et de la mobilisation des ressources au FDCT, le projet cinématographique de Augusta Palenfo a été retenu dans le cadre du deuxième appel à projets du PAIC GC. A l’entendre, le projet a convaincu de par son caractère innovant mais aussi la promotion du savoir-faire endogène. « Il viendra nul doute enrichir le paysage filmographique au Burkina Faso », a-t-il apprécié.

Porté par la structure Malcoulnawin production, la sortie officielle de « Waongo » est attendue en janvier 2024.

Cheick Amir MANEGA

Kulture Kibaré

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