Idak Bassavé : Une carrière musicale au goût vin-aigre ?

Idak Bassavé : Une carrière musicale au goût vin-aigre ?

Des artistes musiciens burkinabè essaient depuis quelques années d’ajouter une autre corde à leur arc. Ils œuvrent de plus en plus à diversifier leurs sources de revenus. Ils sont si nombreux à se lancer, tant bien que mal, dans le business. Et c’est de bonne guerre ! L’on peut citer par exemple le cas du rappeur burkinabè, Smarty avec, Beewane, sa marque de vêtements tendance et qui, en l’espace de quelques temps, séduit de nombreux jeunes « branchés » au pays des Hommes intègres.

La chanteuse, Idak Bassavé vient, elle aussi, d’emboîter le pas. Mais elle s’aventure dans un tout autre domaine. Elle a opté d’entreprendre dans l’agro-alimentaire. Il faut désormais s’habituer à voir du « Vinaigre Idak » sur les étagères des échoppes, boutiques et alimentations de la place. Le produit est reconnaissable parmi mille autres. Car, en dehors du nom « Idak », sa photo figure sur  l’emballage du produit.

Celle qui est donc à l’effigie des bouteilles de vinaigre est une amazone de la musique burkinabè. Elle est née dans une famille musicale. Idak a d’ailleurs passé toute sa vie à jouer et à chanter. Mais jusque-là, elle n’a pas raccroché comme sa collègue Sami Rama. Mieux, Idak Bassavé, il y a deux ans, précisément le 22 novembre 2019, procédait à la présentation officielle de son 7e album intitulé Wisèwiè. Sa musique est donc toujours en marche. L’option d’entreprendre « subitement » tout en errant sur la promotion de son dernier album nous laisse dubitatif. Car aucun n’aurait imaginé la sœur de feue Safoura Delta,  dans une affaire de vinaigre. Nous n’avons pas vu venir celle-là. Et aucun acte pendant la conférence de presse de son dernier opus ne laissait présager ce plan. La carrière de la fille Bassavé vacille depuis ces dernières années. Ce désormais parcours au vin-aigre a-t-il conduit naturellement à l’entreprise du vinaigre?

En attendant, il convient de saluer l’esprit entrepreneurial qui anime peu à peu les artistes musiciens burkinabè. Il y a de la place pour tout le monde et des idées de business existent à la pelle. Il suffit donc avec des moyens raisonnables  et surtout avec une bonne dose de motivation de choisir celui qui semble convenir à soi. Et ce qui convient à Idak nous a tous stupéfaits.

La diversification de sources de revenus que nous avons tant chantée, demande également une mûre réflexion. Il ne faut pas entreprendre pour entreprendre, surtout quand on dispose d’une histoire semblable à celle d’Idak Bassavé.

L’information du nouveau produit commercial « Vinaigre Idak » attend peut-être un lancement officiel. Sinon, l’annoncé sur les réseaux sociaux notamment sur une page Facebook, fut-elle officielle ne fait pas trop sérieux. Des spots publicitaires sur les radios et télés de la place, des posters géants à travers la ville, et surtout une cérémonie de lancement officielle en présence des hommes et femmes de médias sont nécessaires, voire d’une importance vitale pour le succès de « Vinaigre Idak ». Hélas! Mais, tout n’est pas encore perdu. Idak peut encore rectifier le tir.

Au regard de l’ampleur irréversible du piratage des œuvres musicales, il devient indéniable que la musique soit aujourd’hui un simple tremplin pour se propulser dans le monde des affaires ou de l’entrepreneuriat. Car, pour paraphraser l’ex-ministre de la culture, Abdoul Karim Sango, « si la musique ne marche pas », il faut songer à faire autre chose, mais de manière ingénieuse.

La Rédaction

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