« On n’lâche rien » : Le spectacle de fin de formation 100% humour féminin

Initié par la structure Elipse culture et financé par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) en collaboration avec le Bureau de la Coopération Suisse, l’atelier d’initiation et de renforcement de capacités au profit de 10 femmes humoristes, a connu son épilogue. A travers la restitution de fin de formation du spectacle « On n’lâche rien », le public du soir a pu découvrir en 55 minutes les outils et techniques pratiques acquis par ces « initiées » en humour.

Quand les « initiées » de l’humour étalent leur savoir-faire au CITO

Le spectacle « On n’lâche rien » a étalé un fait de société. Il dépeint notamment les techniques d’approche des hommes et des femmes en matière de drague et d’amour. Le coup d’essai fut un coup de maître chez certaines d’entre elles. Françoise Odette Bofola et Wend-Panga Rose Marie Louise Zombré se sont distinguées sur la scène. Les deux ont assuré la grande partie du show. De l’avis de Rose Marie Louise, les jeunes humoristes entendent  négocier désormais leur place sur l’échiquier humoristique, car le cadre d’apprentissage et de renforcement de capacités les a données les outils et techniques requis.

Mais qu’est-ce qui a pu justifier une formation d’humour 100% féminin ? Selon l’initiatrice du projet, la comédienne, Augusta Palenfo, le milieu humoristique burkinabè est animé en grande partie par des hommes. Partant de ce constat, elle a voulu créer l’équilibre en encourageant la gent féminine dans cet art. « Parce que je suis femme. Aujourd’hui ça me fait mal en tant que responsable événementiel d’organiser un spectacle comme le FIRHO où il n’y a qu’une seule tête de femme, ou souvent pas du tout », a expliqué la Directrice de Elipse culture, Augusta Palenfo. Et de poursuivre, « je n’ai pas envie de reconduire les mêmes personnes tout le temps. J’ai envie de faire un spectacle ou un festival uniquement avec les femmes humoristes ».

A l’entendre toujours, sa satisfaction est grande après la restitution de l’atelier. Car, en seulement 10 jours, ces jeunes dames ont pu acquérir un savoir-faire même si des efforts restent à faire pour améliorer leur jeu. « Je demande plus, mais je suis satisfaite. Je trouve que c’est de leur niveau comme ça, et c’est déjà bon parce que le public qui était là a ri, a applaudi. », a-t-elle confié avant d’espérer voir les participantes grandir au fil du temps.

Les responsables du FDCT en ligne de mire pour suivre le spectacle

La formation a été financée par le Fond de Développement Culturel et Touristique (FDCT) en partenariat avec Le Bureau de la Coopération Suisse. Alphonse Tougouma, Directeur du FDCT a aussi apprécié la fin du projet, après le spectacle. « Je me réjouis de savoir que l’argent que nous avons sorti, a au moins servi à quelque chose », a-t-il dit.

Il faut rappeler  que l’atelier des 10 jours d’initiation a été animé par des humoristes professionnels burkinabè à savoir Son excellence Gérard, le groupe Génération 2000, Gombo .com, etc.

Le spectacle « On n’lâche rien » est toujours à l’affiche au CITO, le 30 avril et le 1er mai 2021.

Akim KY