Cafés littéraires : Pour stimuler le goût de la lecture au Burkina Faso
Les cafés littéraires initiés par l'Initiative Communautaire Changez la Vie- Nazemse (ICCV-N), ont pris fin ce samedi 27 mars 2021 à Ouagadougou. Environ 500 élèves ont été touchés à travers une sensibilisation pour susciter en eux, non seulement la « lecture plaisir », mais également de favoriser des rencontres avec des écrivains. C'est un projet qui a eu le soutien du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT).
Débutés le 10 mars 2021, les cafés littéraires visaient à promouvoir la lecture et faciliter les échanges entre les écrivains et les élèves. Selon le Coordonnateur de l’Initiative Communautaire Changez la Vie- Nazemse (ICCV- Nazemse), Simon Nacoulma, le taux de lecture est très faible. La mise en place de cette initiative entendait alors rehausser le niveau de lecture au sein des communautés précisément dans les lycées et collèges qui ne disposent pas de bibliothèques. « Il fallait utiliser des moyens ludiques pour amener ces élèves à lire. L’astuce aussi a été d’inviter les écrivains pour permettre aux élèves de discuter afin de donner plus de valeur », a-t-il expliqué.
Simon Nacoulma, Coordonnateur d’ICCV-Nazemsé
Ce faisant, la Directrice de la bibliothèque d’ICCV, Safiata Yerbanga, a informé avoir pu toucher le maximum d’élèves. A l’entendre, il y a eu des échanges au sein des lycées avec un groupe d’écrivains. « Au niveau des écoles on a eu deux cafés littéraires au sein du lycée plilagoria rémania, plus le café littéraire de ce matin. En plus de cela, il y a aussi eu de la sensibilisation dans six écoles de la place », a-t-elle dit.
Pérenniser les cafés littéraires au sein des communautés
Monique Ilboudo est une écrivaine burkinabè. Elle a apprécié l’initiative des cafés littéraires. « Pour une écrivaine, rencontrer des lecteurs et des lectrices, c’est toujours un plaisir. Je suis très contente d’être là, et voir un peu quels sont les questionnements après la lecture de mon livre ? Et quelles sont les réactions? », s’est-elle réjouie.
Témoignage d’une lectrice
Du côté des élèves, la satisfaction est aussi grande. De certains avis, c’est un sentiment de fierté, d’avoir pu prendre congé de la télévision et des smartphones pour lire un livre et l’apprécier. C’est le cas d’Aminata Séré, élève en classe de 1ère D qui a pris part aux cafés littéraires. Au cours de cette année, a-t-elle avoué, elle a pu lire trois livres. « L’expérience des cafés littéraires m’a donnée le goût de la lecture. En outre, cela m’a permis de connaître un tant soit peu la littérature burkinabè », a-t-elle indiqué.
Corine GUISSOU
