Nouvelle discographie : Suprême Nabiga présente officiellement « Teemè »
C’est la scène Ablo Zon de l’espace culturel, Atelier Silmandé, Ouagadougou, qui a accueilli, dans la soirée du 21 août 2020, l’artiste rappeur, Suprême Nabiga pour la présentation officielle de sa nouvelle production discographique, « Teemè ». Deuxième du genre, ce Long Play (LP) de 14 titres est un appel à changer les attitudes et les habitudes pour prendre de l’altitude.
Entouré de son staff, Tegwendé Sylvestre Kaboré, mieux connu sous le sobriquet, Suprême Nabiga, informe d’emblée qu’il est un véritable prince de Sourgoubiila. Né dans une famille royale, il est vite bercé par les comptines et autres chants tantôt mélodieux tantôt rythmés, que fredonnaient les cantatrices et les griots de la cour royale. A la puberté, bien qu’il soit Naabiga, fils de roi en mooré, il nourrit l’envie de chanter. Cette passion le conduit jusqu’à Ouagadougou. Là, le jeune Sylvestre se voit confronter aux réalités de la vie.
De ghetto en ghetto, il découvre le hip hop et s’y familiarise. A cette époque, le rap avait pignon sur rue. De sound système en sound système dans les rues de la capitale, le jeune rappeur va se forger. Suprême Nabiga est « rapologiquement » né. Il lui a fallu de la patience pour sortir son tout premier album « Wakat » (temps) en 2012. Une autoproduction qui confirme son amour pour le rap mais surtout son abnégation. S’en suivent le maxi « Noom yamba et Ka sod koom » (2017) et le single « Destiner à briller » (2018).
Suprême Nabiga (milieu)
Deux ans après, l’artiste revient avec « Teemè » (changer). Il invite dans cette nouvelle amorce, les uns et les autres à changer leur attitude et habitude pour que leur existence prenne une altitude. C’est une œuvre complète dominée par la langue mooré et qui dépeint non seulement la vie mais également le vécu de l’artiste. « Vous savez, j’ai vécu dans le ghetto et je sais de quoi je parle », confie Suprême Nabiga. Force au FDS ; Sodi kooman ; Merci maman, Tchinrup rat ; sont entre autres les compositions qui révèlent artistiquement le prince et son savoir-faire. Dans ce voyage musical, le rap est toujours privilégié. Le rappeur y a invité quelques collègues pour partager ses créations; Bangué Baké en featuring avec Askoy et Falo ; Saly avec Nourat et enfin Moi veux la moula avec le transfuge de Faso Kombat, Malkhom.
Plusieurs autres noms du monde de la musique dont le guitariste, Elisé Soudré y ont joué leur partition. « Teemè » a été arrangé, a en croire Suprême Nabiga, par Malkhom (Madiba Record) ; Shadow Stone ( Tokora Production) et Thierry Gide ( Adiska Entertainment).
C’est par un concert que Suprême Nabiga a épilogué sur cette présentation officielle de « Teemè », laissant libre choix aux hommes de média, journalistes, parents et collègues d’apprécier sa performance live. L’oeuvre complète est disponible sur le marché discographique.
Malick SAAGA
