Master de recherche en Littératures et Cultures Africaines : Mention « excellente » pour l’activiste Lianhoué Serge Bayala

Le membre fondateur du cadre Deux Heures pour Kamita, Lianhoué Imohtep Serge Bayala a soutenu brillamment, le 27 juin 2020 à l’Université Joseph Ki-Zerbo, son mémoire de Master en Littératures et Cultures Africaines (LCA) sous le thème : « Ancrage culturel dans les manifestations sociopolitiques des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso ». C’est à l’unanimité que le jury, sous la direction du professeur Salaka Sanou, lui a attribué la note de 18/20. 

« Ancrage culturel dans les manifestations sociopolitiques des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso », tel est le thème sur lequel, Lianhoué Serge Bayala a orienté sa recherche de Master en Littératures et Cultures Africaines (LCA). Il a voulu selon lui, jeter un pont entre le chercheur qu’il est et son engagement citoyen. Pour ce faire, il fallait alors rompre avec les vieilles habitudes en disposant désormais d’un outil scientifique qui qualifie et qui certifie ses analyses. « Car, lorsqu’on est activiste, on est très vite stigmatisé par l’opinion public et souvent qualifié de tous les mots. C’est pour déconstruire ce mythe et faire comprendre à l’opinion qu’un militant c’est aussi un citoyen politiquement conscient, patriotique, et capable de travailler sur des faits scientifiques pour alimenter son engagement », a expliqué l’impétrant.  Il estime qu’un activiste ou un militant sans contenu scientifique fait assez de bruit et en tant qu’étudiant il fallait, à l’en croire, se démarquer de ces cas en changeant un peu le regard.

Lianhoué Serge Bayala entend surpasser les classiques et les normes de sa branche, c’est-à-dire les Littératures et Cultures Africaines (LCA) d’où l’intérêt donc de cette recherche. « Au lieu de choisir un roman ou un texte artistique pour mon mémoire, l’intérêt est de créer une nouvelle perspective », a-t-il confié. Et comme l’a souligné sa Directrice de mémoire, le docteur Honorine Saré, désormais, le littéraire est libre de choisir ses thèmes, de porter des regards sur des faits sociologiques, religieux, politiques, économiques, etc. et les aborder à partir de sa position d’étudiant en littérature culturelle.

« La suite que nous voulons donner à ce document que nous tenons à cœur est de le prolonger dans une perspective de thèse. Et cette thèse, va se pencher sur les représentations et imaginaires dans les manifestations sociopolitiques en Afrique. Car il ne faut pas seulement s’attarder sur les faits récents des 30 et 31 octobre 2014, mais il faut aussi remonter dans le passé et voir quels ont été les mouvements qui constituent l’histoire de notre pays et partout en Afrique », a-t-il indiqué en perspective.

Pour la qualité du travail dans son ensemble, la cohérence et la pertinence de la recherche pendant la soutenance, le jury a, à l’unanimité, après délibération, attribué la note de 18/20, la mention « excellente ».

Honorine OUEDRAOGO (Stagiaire)