Agenda culturel surchargé :  Un désordre organisationnel

Agenda culturel surchargé :  Un désordre organisationnel

Le secteur de la culture, ou plus exactement le milieu du showbiz burkinabè connait depuis quelques temps un regain d’activités. Cela fait tourner l’économie. En plus de divertir les populations, ce boom événementiel renfloue les caisses des industries de divertissement ou spécialisées dans l’événementiel, tandis que les journalistes culturels ont là, l’occasion d’avoir de la matière à profusion pour  faire leur travail.

Malheureusement, il n’est pas rare de trouver des spectacles, conférences de presse, concerts, etc. qui se déroulent le même jour, à la même heure, ou à défaut avec 30 minutes ou une heure de différence ! Comme, on peut le voir, le journaliste et le public se retrouvent en face d’un dilemme. Où faut-il aller ?

C’est au regard de ce choix cornélien, que d’aucuns ont vite fait de crier à une grave crise organisationnelle au niveau du showbiz burkinabè ? Y a-t-il réellement problème ? Oui et Non à la fois.

Oui, il y a manifestement un déficit d’organisation ou de coordination. Or, les réseaux sociaux sont devenus, depuis quelques années, de véritables canaux de diffusion de l’information culturelle. De nombreuses pages Facebook se sont d’ailleurs spécialisées dans la présentation du calendrier des événements culturels. Il revient donc aux artistes et leur staff managérial de faire l’effort de se rendre  régulièrement sur ces pages. Cela permettra d’éviter les « embouteillages » constatés sur les agendas culturels des uns et des autres.

L’autre conséquence de ces activités qui coïncident est  que les organisateurs de ces événements, et les artistes concernés sont obligés de se partager le «petit» public ouagalais, et donc de se retrouver au final avec très peu d’entrées dans leur spectacle. Sans compter que plusieurs d’entre eux courent le risque de ne pas voir leurs événements couverts ou  relayés par la presse culturelle. Non, il n’y a pas de notre humble avis  de quoi fouetter un chat. Il s’agit simplement d’une question de choix. Il appartient  au citoyen lambda de choisir l’événement qu’il jugera intéressant. De ce fait, nul n’est obligé de se rendre à toutes les activités, ou celles qu’il ne « kiffe » pas pour emprunter une expression chère aux jeunes.

De plus, toutes les activités ne visent pas forcément le même public. Il est pratiquement difficile de vouloir programmer de manière aérée les spectacles, concerts ou pièces de théâtre. Peut-être cela est-il faisable, mais que faire lorsqu’il s’agit  du réveillon (24 décembre), de la Saint Sylvestre (31 décembre), du Ramadan, de la Tabaski ou de toute autre fête gravée sur  le calendrier ? Personne, et particulièrement les organisateurs de spectacles ne voudraient pour rien au monde rater ces dates qui représentent une occasion en or d’avoir un public à son spectacle et, par ricochet de faire de bonnes affaires, financièrement parlant.

Pour trancher sur la question, à chacun donc de mettre en œuvre une communication bien huilée et ficelée pour ratisser large. En matière d’événementiel, une bonne stratégie est  toujours payante au sens propre comme au sens figuré.

 

La Rédaction

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