JCFA 2020 : Le clap d’ouverture

JCFA 2020 : Le clap d’ouverture

La 6e édition des Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA) se tient du 2 au 7 mars 2020 à Ouagadougou. Le clap a été donné cet après-midi au siège de l’Institut supérieur de l’image et du son- Studio école (ISIS-SE), marquant ainsi la cérémonie d’ouverture officielle des activités.  La présente est placée sous le thème : « Cinéma, genre et lutte contre les violences faites eux femmes ». Les activités s’articuleront autour de projection de films, de conférence, d’exposition, de panels, des ateliers de formations et autres rencontres professionnelles.

Les Journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA), comme son nom l’indique sont un cadre d’expression des femmes africaines de l’image. Autrement dit, c’est un espace spécialement dédié aux femmes professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel. Cette présente édition se veut un lieu de rencontre et d’échange sur des problématiques liées au genre et aux violences faites aux femmes d’où le thème : « Cinéma, genre et lutte contre les violences faites aux femmes ».

C’est une thématique qui dépeint une réalité non seulement au niveau continental mais aussi mondial, de l’avis du Délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma. « Je pense que c’est une réalité mondiale, cette question de violences faites aux femmes. Ce n’est pas seulement sur le continent africain. Les femmes subissent de violences diverses et nous pensons que le cinéma peut apporter sa petite contribution, déjà pour faire connaître l’existence de ces violences mais aussi informer, sensibiliser et contribuer au plaidoyer pour que cessent ces différentes violences faites aux femmes », a expliqué celui-ci.

Délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma

Le thème aborde aussi un autre aspect qui est le genre. Selon M.Soma, la question du genre dans le cinéma se pose véritablement. Pour preuve, en 50 ans d’existence du FESPACO, aucune femme n’a encore remporté l’étalon d’or de Yennega. Cela remet-il en cause le talent de la femme de l’image dans le cinéma ou le problème est alors ailleurs ? « Il y a effectivement des femmes talentueuses dans le cinéma. Le défi aujourd’hui, c’est de travailler à  faire en sorte que le genre soit vraiment représenté, soit respecté dans l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel. Il s’agira pour nous, pour tous ceux qui travaillent dans ce domaine d’aller à la recherche de ces nouveaux talents, des nouveaux regards et de travailler à les mettre en avant et aussi combattre toute sorte de violences qui peut exister même dans notre milieu de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel », a renchéri le Délégué général du FESPACO.

Aux JCFA, il y aura des projections de films, des hommages à l’endroit de personnalités du cinéma et de l’audiovisuel, des rencontres professionnelles autour du thème central. Il y’aura également des panels débats sur les mécanismes de financement des productions cinématographiques et audiovisuelles, des ateliers de formation sur l’image, le son et le montage numérique, des expositions de matériel cinématographique et audiovisuel, etc.

La cérémonie d’ouverture a été par ailleurs, l’occasion pour les JFCA de rendre un vibrant hommage à une pionnière, professionnelle du cinéma et de l’audiovisuel. Première monteuse burkinabè avec plus d’une quarantaine d’année de carrière cinématographique et audiovisuelle, Jeanne Kanyala Aouaba a été honorée.

Aussi, ces instants ont servi de tribune pour l’Association des comédiennes africaines et de l’image (ACAI), de présenter ses activités et surtout ses objectifs qui cadrent bien avec le thème de la 6e édition des JCFA.

C’est la Chargée de mission, Alice Karama, représentant le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme qui a donné le clap d’ouverture.

Malick SAAGA

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