1er Djehouty 6256 : Le nouvel an africain des Kamit
Le vendredi 19 juillet 2019 correspond au 1er Djéhouty 6256. Il s’agit du premier jour de l’an Kamit appelé Néferet. En prélude à la célébration, dans deux jours au point focal de l’espace du cadre Deux heures pour Kamita de l’Université Joseph Ki-Zerbo, les frères Kamit du cadre conduits par leur leader Lianhoué Imhotep Bayala, ont organisé une conférence de presse, le 29 Mesurat 6255 (17 juillet 2019) à Ouagadougou, pour annoncer non seulement les couleurs des festivités mais aussi inviter les populations africaines à la découverte du calendrier africain.
Dans deux jours, les Kamit (africains) fêteront leur nouvel an. Il s’agit du premier jour de la nouvelle année de l’an 6256. Pour ce faire, les initiateurs du cadre Deux heures pour Kamita qui sont à l’origine d’un tel concept, entendent sonner la mobilisation afin de réussir cette grande fête africaine. Alors, le Neferet est déclaré d’office férié pour permettre aux membres et sympathisants du cadre de célébrer la fête chez eux, à en croire le « guide » du cadre Lianhoué Imhotep Bayala, initiateur du cadre Deux heures pour Kamita. « Nous avons demandé à chacun de fêter selon ses capacités. Nous allons introduire une caravane, à travers la ville, pour marquer l’existence d’une fête », a-t-il expliqué.
Lianhoué Imhotep Bayala, promoteur du Cadre 2H pour Kamlita a animé la conférence à côté de ses frères Kamit
Selon le Kamit Bayala, environ 3000 étudiants adhèrent déjà à cette idéologie, au regard des fréquences de mobilisation pendant les débats sous les caïlcédrats, du lundi au vendredi à partir de 13 heures. Au-delà de ce cadre, souligne le promoteur de cette éducation populaire, une pléthore de sympathisants dont des figures de proue à l’image de KPG conteur, Smockey, Dez Altino, Floby, Frère Malkhom, sont tout autant heureux de découvrir l’existence d’un tel calendrier africain.
« On a plein de personnes à travers le Burkina, à travers les provinces qui ne peuvent pas être là. Mais si vous suivez les discussions sur nos différentes pages sur les réseaux sociaux, vous constaterez qu’il y a des Burkinabè qui nous disent que malheureusement, ils ne pourront pas être là physiquement et qu’ils fêteront donc à leur niveau comme nous le recommandons », a laissé entendre Lianhoué Imhotep Bayala.
La presse et les étudiants se sont mobilisés pour s’informer du calendrier Kamit
Cette célébration du nouvel an africain vise à informer aux africains que leur ancêtre ont été capables de définir des heures, des jours, des mois, des années pour leur vie et que cette génération devrait s’en inspirer et s’en approprier pour vivre digne. « Nous voulons rappeler aux africains qu’ils ont l’immense bonheur d’être les fondateurs, les premiers peuples à établir un calendrier scientifique et publier de façon officielle 4236 ans avant Jésus Christ. Ce calendrier avait trois saisons de 4 mois chacune, ce qui équivaut à 12 mois. Quand on dit que le calendrier grégorien a 12 mois, ce n’est pas un étonnement pour un africain averti parce que déjà 4236, c’était connu que la journée avait 24 heures, la semaine avait 10 jours, le mois avait 30 jours », a confié le leader du mouvement.
De même, informe-t-il, il y a dix ans, « la Chine avait entamé le processus de la vulgarisation du calendrier chinois emprunt des réalités chinoises. A l’époque, l’humanité toute entière avait ris de la Chine. Rien que l’an passé en 2018, nous avons été agréablement surpris de voir Donal Trump, Angela Merkel, Emanuel Macron, tous twitter pour souhaiter le nouvel an aux chinois qui étaient déjà en liesse en conformité à leur calendrier ».
En informant ainsi les Africains, laisse entendre celui-ci, il sera question d’aider les uns et les autres de réhabiliter les imaginaires et à rendre fier l’Africain. A l’endroit des autorités burkinabè, M. Bayala les a exhorter à « quitter les programmes politiques de mendicité qui n’honore pas un Etat ». Il estime qu’il y a un potentiel de fierté qu’il faut avoir le courage d’afficher et d’annoncer aux yeux du reste du monde et d’en assumer.
Pour finir, rappelle le Kamite Lianhoué Imhotep Bayala, cette action peut paraître quelque chose d’insolite, d’utopique mais « nous adorons les utopies et chaque fois qu’il y a utopie, c’est là où nous nous mettons. Ce sont les utopies qui changent le monde et nous voulons changer le monde, voilà pourquoi nous croyons aux utopies comme l’a fait la Chine ».
Malick SAAGA
