Lecture du texte lauréat « Kele neemaw » : Karama Koumarami fait renaître l’espoir

Lecture du texte lauréat « Kele neemaw » : Karama Koumarami fait renaître l’espoir

« Kele neemaw » est l’un des textes lauréats de l’appel à textes « Souffles », dans le cadre de la 3e édition des Rencontres internationales de théâtre en langues maternelles (RITLAMES). Il a été lu, le 16 novembre 2023 à l’Espace culturel Gambidi. Ecrite par Karama Koumarami, l’œuvre a cependant été mise en espace par Mariam Koné.

A la 3e édition des Rencontres internationales de théâtre en langues maternelles (RITLAMES), trois textes de quatre auteurs ont été officiellement retenus pour être mis en espace pendant le festival. Parmi ces œuvres, figure « Kele neemaw ». Il s’agit d’un texte de Karama Koumarami qui signifie « le bonheur après la guerre ». Il a fait l’objet de lecture par deux jeunes comédiens, Mars Batiéné et Issouf Minoungou.

Pendant la lecture du texte

Actualité oblige, l’autrice s’est inspirée du terrorisme au Burkina Faso, dit-elle pour créer. « Je me suis inspirée de l’actualité. Quand j’ai vu l’appel à textes Souflles, je me suis dit que j’allais me mettre à l’exercice pour aussi apporter ma touche et donner un souffle nouveau », a-t-elle informé.

Assez optimiste, elle se penche dans son écriture sur l’après-terrorisme, car elle reste convaincue que son pays recouvrera la paix.

Karama Koumarami

L’histoire est en dioula et elle est lue en dioula. Elle retrace le périple d’une pauvre rescapée qui rencontre un jeune enfant rescapé. Un dialogue s’engage et les liens organiques deviennent de plus en plus forts. Ils décident de prendre un nouveau départ. « Comme vous le constatez notre pays est en guerre. Cependant, le texte parle de l’après-guerre. Le souffle, ici, traduit le fait que nous sommes aujourd’hui sonnés, nous sommes en difficultés. Mais, nous nous en sortirons. Mieux, nous allons respirer », a laissé entendre l’autrice.

La comédienne et conteuse, Mariam Koné s’approprie le texte « Kele neemaw » et le met en espace. « Qand on met en espace un texte, on a de la lecture qui est accompagnée de quelques situations jouées », a-t-elle rappelé. C’est alors qu’elle en espace deux personnages, plutôt trois : la femme, l’enfant et un esprit.

Le public pendant la lecture, Mariam Koné (gauche)

« Kele neemaw », à l’en croire fait renaître l’espoir sur fond de résiliencerésilience et le nouveau départ de la femme et de l’enfant l’exprime bien. « Le texte porte un message qui invite à rester résilients et unis, quand on est dans des situations difficiles. Il faut qu’on tienne bon, car tant qu’on est ensemble, tout finit par se résoudre »

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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