Vernissage/FITMO/FAB 2023 : Trois artistes plasticiens questionnent la liberté
En marge de la 19e édition du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB), s’ouvre du 27 octobre au 17 novembre 2023, le vernissage « Au-delà du geste » dans la Galerie Danielle Burbeau de l'Espace culturel Gambidi. Il s’agit des œuvres de trois artistes plasticiens burkinabè, Alexandre Meda, Vincent de Paul Bambara et Moussa Yvo qui questionnent la liberté.
La 19e édition du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB) a ouvert ses portes, le 26 octobre 2023 à l’Espace culturel Gambidi. Plusieurs activités s’y mènent. Parmi elles, le vernissage « Au-delà du geste ». Il s’agit d’une exposition vente de plusieurs œuvres de trois artistes plasticiens burkinabè Alexandre Meda, Vincent de Paul Bambara et Moussa Yvo. Ces tableaux conceptualisent la liberté.
Selon le commissaire d’exposition, Kira Claude Guingané, répondant à l’esprit du thème central du FITMO/FAB 2023, il n’a pas alors voulu imposer un thème aux artistes. « J’ai décidé en tant que commissaire d’exposition de peu intervenir dans le processus de travail de ces artistes par respect à leur liberté créatrice », a-t-il expliqué.
C’est d’ailleurs ce que confie Vincent de Paul Bambara. Avec ses coéquipiers, ils ont eu toute la latitude de travailler librement sur une thématique. « On a eu une résidence de création depuis le mois d’août dernier pour préparer cette exposition. Avec mes camarades, on a fait des recherches dans le sens de la thématique du FITMO, c’est-à-dire, Arts et liberté. On a alors ressorti un thème pour notre exposition qui s’intitule : au-delà du geste. Une façon pour nous de traduire un peu ce qu’on peut lire à travers notre manière de peindre et de nous exprimer », a-t-il avoué. Ses œuvres s’appesantissent sur les Forces de défense et de sécurité (FDS). Il rend hommage aux militaires burkinabè et ceux des autres pays du Sahel . « Je ne peux pas me mettre hors de cela, parce que je vis cette situation, je la traverse. J’ai donc quelque chose à dire. C’est pour cela, j’ai essayé de rendre hommage à ces FDS », a-t-il soutenu.
Alexandre Meda, lui, aborde la même thématique, mais avec un angle différent. « On constate que partout, il y a des luttes qui se mènent pour la libération totale des peuples. Cet aspect m’a vraiment intéressé. Il y a aussi la liberté au niveau de la création artistique. Est-ce que l’artiste est libre quand il crée ? Quels sont ses espaces de liberté par rapport à la contrainte sociale ? », s’interroge-t-il.
Vous constaterez que ses œuvres mettent en exergue la femme. «Vous savez la femme porte beaucoup de problème sur la tête. Au niveau social, on reconnaît que la femme est importante, mais elle ne dispose pas d’assez de liberté dans la vie. Malgré tout, elle reste résiliente », affirme-t-il.
Quant au troisième artiste, Moussa Yvo, il vous plonge dans un paysage aussi naturel, laissant transparaître gourdes, calebasses, baobab, les animaux, les transports en commun, etc. Toutes ces œuvres sont exposées dans la Galerie Danielle Burbeau. Vous avez jusqu’au 17 novembre 2023 pour aller les contempler. Et si vous décidez de vous les acquérir, sachez que vous contribuerez automatiquement à l’effort de paix.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré