RITLAMES 2023 : Des comédiens burkinabè formés en transcription en langue maternelle 

RITLAMES 2023 : Des comédiens burkinabè formés en transcription en langue maternelle 

Débutée le 2 février 2023 à Ouagadougou, la formation en transcription en langue mooré, dioula et fulfuldé, dans le cadre de la troisième édition des Rencontres internationales de théâtre en langues maternelles (RITLAMES), a pris fin le 2 mars 2023. 

Une sobre cérémonie de clôture pour faire le point d’un mois de formation

Ils devraient être plus d’une quarantaine à prendre part à la formation en transcription en langue mooré, dioula et fulfuldé, dans le cadre des préparatifs de la troisième édition des Rencontres internationales de théâtre en langues maternelles (RITLAMES). La plupart ont reçu des attestations de participation, après un mois de séances à l’Espace culturel Gambidi. Ils ont suivi avec intérêt, chacun dans sa langue, les outils et techniques requis. La formation s’est appesantie sur l’alphabet de la langue, l’étude des sons, la construction des phrases, la syntaxe, la lecture, etc. pour permettre aux participants de maîtriser les règles et les principes élémentaires en mooré, en fulduldé et en djoula. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2023/02/02/ritlames-2023-lancement-de-la-formation-en-transcription-en-langue/

Remise d’attestations aux participants

A entendre Tipoko Zongo, participante en langue mooré, la formation fut bénéfique. En quelques jours, elle avoue savoir lire et transcrire maintenant le mooré. Comédienne, conteuse, chanteuse, elle peut désormais travailler directement ses textes en langue maternelle. Elle confie promouvoir  en outre, des contes en mooré en partageant ses connaissances acquises pendant la formation avec les membres de son association.

Sahadou Barry, participant en fulfuldé

En tant que comédien Sahadou Barry, participant en langue fulfuldé, ne savait non plus transcrire sa langue. Ce fut l’occasion pour lui de découvrir la construction d’une bonne phrase en fulfuldé tout en respectant la grammaire. « J’ai écrit une pièce en fulfuldé avec beaucoup de fautes évidemment. Maintenant, je pense que pour mieux consolider les acquis, il faut beaucoup lire, il faut beaucoup d’exercices, etc. Après cette formation, il faut un travail personnel qui va consister à lire beaucoup de textes en fuldfuldé », a-t-il confié.

C’est d’ailleurs, ce qu’exhorte la formatrice des séances en langue djoula, Aïssata Sanou/Dakyo. « Je vous encourage à continuer à vous former personnellement, parce qu’il y a l’appui présentiel, mais il y a aussi vos ambitions »,a-t-elle indiqué. Elle a salué l’assiduité de ses participants.

Sidiki Yougbaré  

Pour le directeur des RITLAMES, Sidiki Yougbaré, la formation en transcription en langue maternelle vient briser les difficultés de transcription en langue, de bon nombre d’auteurs. « Nous sommes déjà à notre deuxième édition de formation. Elle va se poursuivre afin que les gens puissent être suffisamment outillés dans leurs langues maternelles respectives et être des auteurs de qualité », a-t-il expliqué.

C’est grâce au financement du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne (UE) dans le cadre du programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), que l’Association Kala-Kala Théâtre met en œuvre la 3e édition des RITLAMES, prévue du 15 au 18 novembre 2023. D’autres partenaires à savoir Wallonie Bruxelles, l’Espace culturel Gambidi, etc. soutiennent également.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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