Conception et élaboration de projet : Des acteurs culturels de Bobo-Dioulasso outillés par le FDCT
Ouvert le 13 décembre 2022 à Bobo-Dioulasso, l’« atelier de formation sur la formulation de projets structurants au profit des opérateurs culturels et du tourisme culturel de la région des Hauts-Bassins », a pris fin le 15 décembre 2022. Pendant 72 heures, c'est une cinquantaine d’acteurs qui a pu s’outiller sur les différentes étapes de la conception et de l'élaboration d'un projet. D’ailleurs, ils en témoignent.
Selon Aristide Akandé, assistant technique du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), un projet se définit comme « un ensemble d’activités visant à atteindre, dans des délais fixés et avec un budget donné, des objectifs clairement définis ». La formulation d’un projet répond, de ce fait, à des principes qui respectent parfois le canevas du bailleur de fonds. Il faut alors s’en imprégner, réunir toutes les informations nécessaires afin d’augmenter ses chances d’être parmi les heureux bénéficiaires.
Ce n’est pas tous les porteurs de projet qui disposent des outils et des compétences pour la conception et l’élaboration d’un projet. Des confidences du directeur des études et de l’assistance technique du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), Yaya Soura, aussi chargé de projet au niveau de la composante FDCT dans le cadre de la mise en œuvre du PAIC GC, certains dossiers formulés par les acteurs culturels dans la recherche de financement au FDCT, renferment des insuffisances. Afin de renforcer leurs capacités professionnelles et opérationnelles en matière de formulation de projets structurants, le FDCT avec l’appui de l’Union européenne dans le cadre du PAIC GC, a alors initié cet « atelier de formation sur la formulation de projets structurants au profit des opérateurs culturels et du tourisme culturel de la région des Hauts-Bassins » sur trois jours.
Les participants ont vu leurs capacités renforcer en cinq modules que sont les concepts de base liés au cycle du projet, la conception d’un projet culturel, le document de projet et canevas standard, le canevas du FDCT et l’autoévaluation. Au-delà de la théorie, les formateurs ont surtout mis l’accent sur la pratique.
Il s’est agi de repartir les participants en quatre groupes de travail. L’exercice a consisté à concevoir et à évaluer un projet. « Les participants ont désigné des rapporteurs de groupe qui avaient donc la tache de conduire les travaux… Nous avons proposé un premier exercice où ils ont eux-mêmes identifié un problème, formuler un objectif et des activités qu’ils vont pouvoir mettre en œuvre. Ça, c’était la première phase selon ce qu’on appelle les canevas standards pour tout projet de développement dans le domaine du secteur culturel. On est maintenant allé à une deuxième phase qui concerne le cas pratique sur les formulaires de demande de subvention du FDCT », a confié Yaya Soura.
L’exercice semble permettre aux participants de toucher du doigt la réalité dans la formulation d’un projet structurant. C’est le cas du participant, Inoussa Ouédraogo dit Nouss Nabil. « Pour être honnête, il y a des choses qu’on pensait connaître, on les appliquait tout en pensant que c’était la bonne manière. Mais cette formation nous a permis de mieux cerner les contours de la conception d’un projet. Et du fait qu’on a travaillé sur un canevas du FDCT m’a complètement permis de voir tout de suite les aspects sur lequel mon projet était bancal », a-t-il avoué.
Chez Lamissa Ouattara, un autre participant, ses connaissances étaient tellement vagues sur la formulation d’un projet. Cependant, au terme de la formation, il affirme avoir perçu la logique pour concevoir un projet. « On a mieux appréhendé les différentes notions afin de mieux structurer les différents projets qu’on aura à soumettre », a-t-il informé.
Ram OUDRAOGO
Kulture Kibaré