Exposition d’art plastique « Trait d’union » : Regards croisés d’une Américaine et d’un Burkinabè

Exposition d’art plastique « Trait d’union » : Regards croisés d’une Américaine et d’un Burkinabè

Le restaurant-bar Iroko, sis à la Zone du bois, Ouagadougou, accueille du 7 au 21 mai 2022, l’exposition d’art plastique intitulée « Trait d’union ». Les deux auteurs de la vingtaine d’œuvres exposées transcendent les cultures et portent un regard commun sur l’humanité. Dès l’ouverture du vernissage, des éminentes personnalités dont l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso se sont ruées dans le somptueux espace de Mme Iroko pour mieux apprécier l’expressivité artistique.

Tombée sous le charme de l’architecture du restaurant-bar Iroko, la professeure d’art de l’école bilingue américaine, Tucky Fussell a jugé ingénieux d’organiser un vernissage. C’est ainsi qu’elle s’est associée à l’artiste peintre burkinabè, Ahmadou Palenfo dit Wefo pour proposer ce projet de partage artistique.

« Trait d’union » confronte l’expressivité artistique d’une peintre américaine à celle d’un Burkinabè. « C’est un mélange des travaux des Etats-Unis et du Burkina Faso. Mais, mes travaux ne sont pas très américains, ils sont beaucoup plus européens. Je suis très influée par mon environnement d’Afrique, par les couleurs, les goûts, les sens, et aussi par le déguisement », a expliqué Tucky Fussell. Ses œuvres mettent en exergue les masques bwa. « Quand je suis arrivée ici, j’ai vu que tout le monde portait le masque. On m’a dit que le Burkina Faso, c’est le centre des masques à l’Ouest de l’Afrique. Alors j’ai investigué les masques bwa. C’est le symbole que j’ai utilisé dans deux ou trois de mes peintures », a-t-elle confié.

Wefo (gauche), Mme Iroko (milieu) et Tucky Fussell

Si l’Américaine représente la tradition bwa dans ses oeuvres, son co-exposant Wefo, va quant à lui, s’appesantir sur l’histoire de l’humanité. « On part de nos traditions, de notre histoire, dans le passé et on voyage dans le présent comme l’autre tableau qui évoque le Covid-19. Et l’artiste, c’est aussi la vision, le futur, les perspectives », a-t-il indiqué.

Chacun a exposé une dizaine d’œuvres et les prix varient entre 150 000 et 400 000 FCFA dans l’ensemble. A l’ouverture, nous avons aperçu la cheffe de la diplomatie américaine, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina Faso, Sandra Clark et également le fondateur de Seydoni Production, Richard Traoré.

Pour Mme Iroko qui accueille cet énième vernissage dans son espace a tenu à rappeler que le restaurant-bar Iroko au-delà de sa gastronomie est un cadre de partage et d’échange culturel. « Les gens ne viennent pas à Iroko pour manger nécessairement. Certains y viennent pour échanger ou s’exprimer. Il y a cette connexion qui nous rapproche des artistes et lorsqu’on évoque art, ça détend les gens… L’école américaine étant tout juste à côté du restaurant, les professeurs, les élèves tout le monde passe par ici. C’est de là que l’idée est née. C’est ainsi que Tucky est venue me voir pour me proposer ce projet de vernissage », a-t-elle laissé entendre.

Pour rappel, le restaurant-bar Iroko est réputé pour la qualité de ses plats et son confort. Au-delà de son cadre naturel très plaisant, il est une tribune d’échange et de partage culturel et artistique. Dans cet espace enchanteur, nous rassure la promotrice Mme Iroko, la nourriture n’est pas préparée à l’avance en attendant une éventuelle commande pour être réchauffée. C’est sans doute cette caractéristique singulière qui affriole la clientèle notamment les expatriés.

L’exposition est ouverte jusqu’au 21 mai prochain. C’est l’occasion d’aller découvrir les œuvres exposées et surtout l’espace Iroko.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré   

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