Un single pour annoncer un album : Une approche devenue coutume chez nous

Un single pour annoncer un album : Une approche devenue coutume chez nous

« Single » est un mot anglais qui signifie en français « seul ». Il est employé dans la musique pour désigner un enregistrement contenant un seul morceau, par opposition à un Extented Play (EP) ou à un Long Play (LP). La sortie d’un single peut justifier plusieurs situations.

Mais il est courant d’entendre chez nous, la phrase : « C’est un single qui annonce mon prochain album ». Cette stratégie d’ailleurs, à constater ces dernières années est devenue presqu’un préalable traditionnel dans le monde de la création musicale et du management artistique au Burkina Faso.

Le single peut en effet planter le décor d’un album et laisser présager les couleurs d’un projet musical. Ce qui donne toute la latitude à l’auditoire de tourner le regard vers l’artiste et son projet à venir. C’est pourquoi, selon une certaine expertise, pour réussir son entrée sur le marché discographique, il est plus qu’indispensable et nécessaire de proposer un single annonciateur où l’on joue toutes les armes possibles. Autrement dit, le single doit être la vitrine « parfaite », un avant-goût d’un projet d’album d’où le choix étudié du morceau à servir. Il doit mettre de l’eau à la bouche.

San Remy Traoré l’a bien réussi avec son protégé Kayawoto. Avant l’album « Maouland », ils ont d’abord donné un avant-goût aux mélomanes, le single « Rankara biiga » soutenu par un clip bling-bling. Toute la toile s’était enflammée, les radios et chaînes de télé en ont fait un hit et Youtube enregistrait des vues de façon exponentielle. Les Burkinabè étaient tout ouïe et impatients de découvrir désormais l’album du jeune prodigue Kayawoto. La mayonnaise ayant pris avec une telle approche marketing-communication, Propulsion Prod a maintenu la flamme et a sorti dans la foulée « Maouland ». San Remy Traoré, fin stratège venait de réussir son coup. Et le succès s’est naturellement imposé.

Entre un single et un album en vue, dans ce cas de figure, le timing doit être savamment étudié. Le calendrier doit être minutieusement respecté. Il est alors conseillé aux artistes, les plus professionnels, de confier leur stratégie à des fins connaisseurs et non à des excités de la toile ou des « influenceurs » autoproclamés.

L’environnement social, l’actualité du pays, les grands évènements à caractère national et international, les grandes dates de la biosphère artistique, entre autres doivent être maîtrisés en amont quand on élabore sa stratégie. Un recours aux professionnels de la communication est donc si judicieux.

En matière de succès, il n’existe pas de règles magiques car la chance peut faire parfois peser dans la balance. Mais tout succès suit une organisation méthodique. C’est ce que bon nombre d’artistes burkinabè ont su imposer et qui aujourd’hui, l’approche « un single pour annoncer mon album »   demeure un préalable traditionnel, souvent intéressant.

La Rédaction

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