Musique : Chanter d’accord, un plan de carrière d’abord

Musique : Chanter d’accord, un plan de carrière d’abord

Qui ne connait pas une ancienne gloire de la musique devenue aujourd’hui un lazzarone? Chacun de nous peut indexer une vedette qui a inscrit ses tubes dans le panthéon de l’industrie musicale mondiale et a fini sa carrière dans le déshonneur. Il y a comme une conception maléfique dans le parcours d’un musicien qui, après son ascension fulgurante, s’en suit une déchéance indéniable. Les causes sont peut-être rationnelles.

Loin de nous toute velléité de remuer le couteau dans la plaie béante de l’irresponsabilité notoire de certains artistes musiciens, mais il convient de tirer la sonnette d’alarme.

L’artiste est une entreprise qui définit le besoin, le marché, le comportement des consommateurs pour enfin traverser le temps. L’inspiration qui est le seul socle de tout projet ou action artistique ne demeure pas éternellement.

Aucun règne n’est éternel. Tôt ou tard, tout s’arrête. C’est pour cela que pendant que la « star » en a l’occasion, elle doit tout mettre en œuvre pour assurer ses vieux jours quand son moment de gloire sera passé. Car, l’on peut être toujours jeune et devenir un « has been ». Et il en existe dans le landerneau culturel du pays des Hommes intègres.

Les Burkinabè ont encore en mémoire la triste fin, sinon la déchéance des regrettés artistes musiciens burkinabè… (Veuillez établir votre liste), qui ont pourtant fait les beaux jours de la musique burkinabè. D’aucuns avanceraient comme argument une carrière mal ficelée ou un staff managérial incompétent. Mais force est de reconnaître que la situation de nombreux de nos artistes est imputable en très grande partie à la gestion psychologique, psychique, mentale, sociétale, économique de leur carrière.

C’est pourquoi, le ministère en charge de la culture ou le fonds d’aide aux membres âgés (AMA) du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA) n’y peut rien, quand un artiste musicien tombe dans un gouffre financier inextricable.

En un mot comme en mille, la gestion de ses finances ou de son après carrière n’est pas une option, mais plutôt une nécessité cruciale et vitale. De nombreux artistes musiciens burkinabè semblent avoir en effet compris l’enjeu d’assurer leurs arrières. Il est alors grand temps pour ceux et celles qui continuent de sombrer dans l’inconscience ou l’insouciance de se ressaisir en sortant de cette torpeur qui n’honore aucunement le blason de la culture burkinabè, et la musique burkinabè en particulier.

C’est la qualité de ta vision, la gestion rationnelle de tes investissements, ton sens des affaires qui te feront vivre, et non le ministère en charge de la culture ou le fonds AMA du BBDA. Chanter et jouer c’est bien, mais un plan de carrière bien défini est encore mieux.

La Rédaction

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