Mamadou Diabaté, musicien burkinabè : Un Grammy Awards américain méconnu du grand public

Mamadou Diabaté, musicien burkinabè : Un Grammy Awards américain méconnu du grand public

Mamadou Diabaté est un artiste musicien compositeur burkinabè. Il est doué dans le maniement du balafon, son instrument de prédilection. Le natif de Torosso (Burkina Faso), descendant de la famille des musiciens Sambla est l’un des rares Burkinabè à brandir un prestigieux Grammy Awards for Best Traditionnal World Music Album. C’était en 2010 avec son groupe « Percussion Mania ». Résidant à Vienne (Autriche) depuis 2000, nous avons échangé avec lui, le 13 juillet 2021 via les réseaux sociaux en vue de mieux découvrir son parcours. Puisqu’il reste à ce jour un ambassadeur culturel, malheureusement méconnu du grand public burkinabè.

Mamadou Diabaté est un Burkinabè, il n’est pas à confondre avec l’autre qui est Malien

Né en 1973 à Torosso (Burkina Faso), il est le descendant d’une famille de musiciens Sambla du Burkina Faso. Il est très tôt initié au balafon par son père, Penegue Diabaté qui avait déjà une certaine réputation dans sa communauté. Mamadou Diabaté, puisque c’est de lui qu’il s’agit va naturellement hériter du patrimoine musical de la famille. Mieux, il va inscrire la musique traditionnelle Sambla dans le plus grand répertoire des styles et genres musicaux du monde.

C’est en 1988 que le fils Diabaté, alors qu’il n’avait que 15 ans remporte le premier prix de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) avec le groupe de son père. Dix ans après, il décroche le même prix avec son groupe Landaya.

En l’an 2000, Mamadou Diabaté s’installe à Vienne, dans l’optique de poursuivre son rêve, celui de conquérir le monde avec sa musique et son balafon. En 2006, il fonde le groupe « Percussion Mania ». Ensemble, ils parcourent les grandes scènes des festival de renom dans le monde. Ice Music Festival, Festival Rudolstadt, Rainforest World Music Festival, Festival Salzbourg, Jazz à Carthage, Triangle du balafon, WOMAD, entre autres.

Le bassiste burkinabè, Sylvain Dando Paré a aussi partagé son expérience avec le groupe Percussion Mania

Le groupe sort plusieurs albums collectifs et un en solo proposé par le leader Mamadou Diabaté. L’opus est intitulé « Keneya ». Le chef d’œuvre comme il le décrit est le premier disque au monde à comporter de la musique traditionnelle Sambla qui, en raison des sonorités et rythmiques « sonne comme du blues et se distingue par son système complexe de substitution de la parole, dans lequel les mots de la langue Sambla sont traduits en musique ».

Avec son groupe, notre compatriote a été distingué en 2010, Grammy Awards for Best Traditionnal World Music Album aux USA, suivi du World Music Awards en 2011 en Autriche, et plusieurs autres mérites au Mali. Il fut décoré évidemment, Chevalier de l’ordre national par le Burkina Faso en 2016.Malgré ses lauriers, Mamadou Diabaté continue sa conquête musicale. Malheureusement, il semble à ce jour méconnu du grand public burkinabè. Et tout comme lui, il y a plein d’autres ambassadeurs culturels burkinabè qui élèvent le pays des Hommes intègres, exportent aussi fièrement notre identité musicale à une échelle mondiale. Parmi eux, Wendlavim Zabsonré, auteur-compositeur-interprète-batteur-guitariste, formateur, enseignant de musique classique et traditionnelle dans un conservatoire de musique en France.

Malick SAAGA           

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