Issouf Ganou dit « Ganou Voix libre » : Un jeune slameur en quête de visibilité

Issouf Ganou dit « Ganou Voix libre » : Un jeune slameur en quête de visibilité

Issouf Ganou est un jeune étudiant inscrit en Lettres Modernes à l’Université Joseph Ki-Zerbo. Séduit par le slam, il ménage sa monture pour tenter l’aventure, en 2015. Surnommé dans le milieu « Ganou Voix libre », le slam se révèle être pour lui, une arme de sensibilisation et un outil efficace pour éveiller les consciences. Dans ce présent entretien qu’il a tant sollicité, il espère se faire connaître aux yeux du public. Nous l’avons rencontré le 3 mai 2021 à Ouagadougou.

Ganou Voix libre, c’est le surnom du jeune slameur Issouf Pangatié Ganou. A l’en croire, il n’a pas voulu chercher loin pour se faire accepter comme la « voix des sans voix ». C’est un passionné de belles lettres qui s’investit dans le slam pour véhiculer selon lui, des messages de cohésion sociale, du patriotisme, du vivre ensemble, de l’amour, etc.

Ganou Voix libre

Il explique pendant son entretien, que son engagement dans cet art, bien plus qu’une passion n’est que la résultante de certains comportements et attitudes de la société dans laquelle, il vit. Pour contribuer à recadrer certaines déviances sociales, il slam. « Je crois que c’est l’envie de dénoncer les choses qui nous touchent, parce que face à certains faits, ou actions, nous nous retrouvons impuissants. Mais avec les mots on peut agir tout en affirmant notre position », soutient-il.

Quand l’opportunité se présente il se fait plaisir sur la scène

Ganou Voix libre est toujours en attente de réalisation d’un album. Et à l’entendre, il n’est pas facile de faire du slam au Burkina Faso car les préjugés restent un lourd fardeau. « D’abord au niveau de la scène, nous ne sommes pas considérées à notre juste valeur. Nous sommes le plus souvent discriminés au détriment des artistes musiciens. Puisque les slameurs pour certains, ne sont pas des artistes », a confié le jeune homme. Si cette négligence d’une certaine opinion tend à le décourager, il ne va pas s’empêcher de pointer aussi du doigt une autre difficulté qui entrave l’épanouissement d’un jeune slameur au Burkina Faso.   « Le manque d’invitation des slameurs dans les cérémonies est un constant », révèle-t-il.

Cette jeune « Voix libre » nonobstant ces obstacles est optimiste. C’est d’ailleurs un tel environnement qui l’inspire. Seul ou avec l’orchestre Ensemble artistique de l’Université Joseph Ki-Zerbo dont il est membre, il ambitionne s’imposer sur l’échiquier slamatique. Il a invité les adeptes du slam à se tenir prêts car il se fera entendre bientôt.

Honorine A. OUEDRAOGO (stagiaire)

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