Festival de livre pour jeunesse : Pour inculquer le goût de la lecture aux tout-petits
L’Association Initiative Communautaire Changer la Vie/Nazemsé (ICCV/Nazemsé) a initié un Festival de livre pour jeunesse. Première édition du genre, il va se dérouler du 6 au 8 mai 2021 à Ouagadougou sous le thème : « Livre de jeunesse, éducation et culture ». Au cours de la cérémonie d’ouverture, au Restaurant la Jardinière, le Coordonnateur de ladite structure organisatrice, Simon Nacoulma; le deuxième adjoint au maire de la ville de Ouagadougou, Amadou Sana et le Directeur général du livre et de la lecture publique, Valentin Kambiré ont, par le même chœur soutenu le bienfondé d’un tel cadre qui suscite davantage le goût de la lecture chez les tout-petits.
Le Festival de livre pour jeunesse a ouvert ses portes à la Bibliothèque Kiougou Gabriel Nacoulma, à Ouagadougou. Il s’agit d’une activité de promotion du livre et de la lecture au Burkina Faso, menée par l’Association Initiative Communautaire Changer la Vie/Nazemsé (ICCV/Nazemsé) et cofinancée par l’Agence Française de Développement (AFD) ainsi que l’Organisation Non Gouvernementale Asmae/Burkina Faso.
« Avec l’ONG Asmae, nous nous sommes demandés comment promouvoir la lecture pour les enfants, les adolescents et les jeunes ? Et on s’est dit qu’il faut toujours faire une démonstration par l’exemple. La chance est que l’ONG Asmae était partenaire avec des structures en Inde et à Madagascar. Personnellement, je suis allé en Inde avec un bibliothécaire et pendant un mois nous avons appris des techniques de lecture, nommées classe de lecture. Nous avons fait également venir des Malgaches qui avaient développé des activités sur le langage et nous nous sommes appropriés de ces deux techniques », a expliqué d’emblée Simon Nacoulma, Coordonnateur de l’ICCV/Nazemsé, par ailleurs promoteur du Festival de livre pour jeunesse. L’approche indienne nommée classe de lecture, dont il a évoqué « consiste à ce que des mamans, de jeunes filles de la communauté aillent dans les classes pour aider les enseignants à faire la lecture mais en partant des appuis culturels. Les femmes font danser les enfants, elles font du théâtre, elles font des jeux et les enfants sont très heureux d’accueillir mamies ou tanties à côté de leurs enseignants. »
C’est cette technique que le Coordonnateur de l’ICCV/Nazemsé s’est réapproprié dès son retour au bercail afin de pouvoir la vulgariser dans l’espace éducatif burkinabè. Sa démarche a été d’approcher les établissements scolaires et le ministère en charge de l’éducation nationale qui, selon sa confidence ont « adopté ce système comme un outil pédagogique ».
Fort de cet engouement, le Festival de livre pour jeunesse s’avère une suite logique. « Ce festival que nous sommes en train de mener n’est pas tombé du ciel. C’est le couronnement de six ans de recherche-action où nous nous sommes dits qu’il fallait faire quelque chose pour les enfants, pour les jeunes », a-t-il renchéri. Le but d’un tel cadre est justement d’encourager et d’inciter les enfants à la lecture d’où le thème « Livre de jeunesse, éducation et culture ».
Considéré comme le « petit-frère » de la Foire Internationale du Livre de Ouagadougou (FILO), le Festival de livre pour jeunesse sera marqué pendant ces 72 heures d’exposition de livres, de 8 heures à 18 heures à la Bibliothèque Kiougou Gabriel Nacoulma. C’est en même temps le lieu de partage et d’échange avec des bibliothécaires, des éditeurs, des libraires, etc. Il est aussi ouvert un espace récréatif (jeux, animations, concerts, contes, etc.) et une conférence publique sur le thème du festival.
Représentant le parrain, Amadou Sana, 2e adjoint du maire de la ville de Ouagadougou, a laissé entrevoir toute sa joie du fait de la tenue d’un tel festival qui suscitera davantage le goût de la lecture publique au niveau des jeunes surtout.
Quant au Directeur général du livre et de la lecture publique (DGLLP), Valentin Kambiré représentant à son tour la patronne de la cérémonie, la ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), « l’objectif recherché par ICCV/Nazemsé qui est d’inculquer le goût de la lecture aux plus petits, est véritablement un objectif qui est noble et qui est à saluer ». Le MCAT ne ménagera aucun effort, dit-il, à accompagner cette association initiatrice qui s’est montrée « très dynamique » sur le terrain. Il a officiellement ouvert la visite des stands d’exposition de livres à travers une coupure symbolique du ruban.
Ram OUEDRAOGO