Théâtre : 8 comédiennes burkinabè opérationnelles en mise en scène

Théâtre : 8 comédiennes burkinabè opérationnelles en mise en scène

« Femme en création 2 » est un projet de l’Association Wéléni, soutenu par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et le Bureau de la Coopération Suisse (BUCO). Il a connu son épilogue le 17 mars 2021, à la Maison de la Culture Mgr Anselme Titianma Sanon de Bobo-Dioulasso. Quatre metteuses en scène ont d’emblée étalé leur savoir-faire, acquis au cours de la formation pratique en mise en scène, du 8 au 17 mars 2021. C'était dans le cadre de l’initiative « Renforcement des capacités techniques et artistiques des femmes des régions des Hauts-Bassins et des Cascades par l’Association Wéléni ».

Comédiennes et metteuses en scène de Bobo-Dioulasso

Nous étions à la restitution de l’initiative « Renforcement des capacités techniques et artistiques des femmes des régions des Hauts-Bassins et des Cascades par l’Association Wéléni ». Huit femmes artistes comédiennes sur les 24 participantes de Bobo-Dioulasso et de Banfora, ont pu bénéficier de la formation pratique en mise en scène, du 8 au 17 mars 2021.

Une restitution à l’allure d’un spectacle

Plus tôt dans la matinée du 17 mars, les quatre metteuses en scène formées de Banfora ont présenté le résultat de leur travail. Les quatre autres de Bobo-Dioulasso en ont fait autant dans l’après-midi. Une journée qui a permis aux autorités administratives des régions des Hauts-Bassins et des Cascades de percevoir tout le mérite et l’engagement de l’Association Wéléni, dans son élan de souscrire qualitativement et quantitativement les femmes burkinabè dans les métiers artistiques.

« On a essayé de comprendre dans cette formation ce que c’est que la mise en scène, ce que c’est qu’un comédien, comment la mise en scène se fait, comment on peut imaginer la création d’une pièce ? Les formatrices nous ont formées en nous amenant à être créative », a indiqué Rokia Zida, l’une des bénéficiaires de cette formation pratique en mise en scène de la ville de Bobo-Dioulasso. Elle s’avoue désormais professionnelle et sa mise en scène dans la pièce « Chronique d’une prostituée », présentée à la restitution a été appréciée. C’est une pièce qui met en scène un duo féminin, une prostituée et son client avec assez de questionnements sur le plus vieux métier au monde.

Les formatrices en ligne de mire

A entendre Rasmata Kouraogo, metteuse en scène formée, également dans la ville de Bobo-Dioulasso, une mise en scène nécessite une équipe. Ensuite, il faut un texte, et mieux le comprendre. Donc, il faut plusieurs étapes, a-t-elle expliqué, pour lire et comprendre un texte afin de le proposer à un comédien. « Nous avons eu la chance aussi de comprendre que si nous sommes en face d’un thème, et qu’on ne sait pas comment l’aborder, il faut alors partir d’une base, c’est-à-dire, des tableaux pour pouvoir construire l’histoire. Avec cette histoire on fait la mise en scène », a confié R. Kouraogo.

Les comédiennes et metteuses en scènes Halimata Nikièma, Augusta Palenfo, Patricia M’Baïlédé et Halima Koussé étaient les formatrices dans les régions citées. Si elles sont devenues à leur tour des formatrices en mise en scène, c’est parce que le projet « Femme en création » leur a donné l’opportunité d’être formées par Ildevert Meda dit le Maestro.

Laure Guiré a réussi son pari de femme en création 2021

En ce qui concerne la promotrice de « Femme en création » , la comédienne et metteuse en scène Laure Guiré, c’est une satisfaction totale. « A Banfora, les formatrices ont formé quatre metteuses en scène qui ont travaillé avec huit comédiennes. A Bobo-Dioulasso, également c’était pareil. Les deux formatrices ont travaillé aussi avec quatre metteuses en scène et huit comédiennes. Et il y a eu une qui a demandé à s’ajouter en tant qu’observatrice. Les gens ont demandé à participer à la formation. Ça veut dire qu’il y a un besoin », a-t-elle informé.

Les perspectives, poursuit-elle, « c’est de pouvoir toujours conserver ce qu’on a comme acquis. Notre perspective aussi c’est de pouvoir tourner dans tout le Burkina Faso et couvrir toutes les régions. Nous voulons également pouvoir à la suite de cette formation faire une création. Chaque fois qu’il y aura un projet, femme en création, la première, la deuxième, la troisième promotion, etc. seront toujours rappelées pour continuer l’aventure ».

Les officiels

La clôture a été ponctuée de présentation d’une série de quatre pièces de théâtre, mises en scène respectivement par les quatre nouvellement formées de Bobo-Dioulasso. Les autorités administratives de la région des Hauts-Bassins, les deux marraines, les représentants des associations de la filière théâtre au Burkina Faso et tous autres adeptes du 6e art ont pu percevoir  de visu la concrétisation du projet de l’Association Wéléni.

Ram OUEDRAOGO

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