Lettre ouverte au ministre Sango: Boubacar Dao, le chargé de mission incriminé sort enfin de son silence

Lettre ouverte au ministre Sango: Boubacar Dao, le chargé de mission incriminé sort enfin de son silence

Le 14 septembre 2020, Kulture Kibaré recevait une copie d’une lettre ouverte de l’écrivain Loro Mazono, adressée au Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), Abdoul Karim Sango. Ce dernier avait immédiatement réagi tout en indiquant que « les services d’inspection vont être sollicités pour investiguer, dans les jours à venir, afin de me permettre de cerner le dossier dans tous ses contours ». C’est le tour du mis en cause, l’incriminé en question qui n’est rien d’autre que l’actuel chargé de mission du MCAT, Koba Boubacar Dao, qui s’est senti obligé de répondre, par la voix de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (SAGES) dont il est le président. 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA SOCIÉTÉ DES AUTEURS, DES GENS DE L’ÉCRIT ET DES SAVOIRS (SAGES)  SUITE À LA LETTRE OUVERTE DE L’ÉCRIVAIN LORO MAZONO ADRESSÉE À MONSIEUR LE MINISTRE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

La plume au service de la connaissance et de la liberté d’expression SOCIÉTÉ DES AUTEURS, DES GENS  DE L’ÉCRIT ET DES SAVOIRS (SAGES)  17 BP 183 Ouagadougou 17  Téléphone : 25477276/70479259/78152201 E-mail : sages.burkina@gmail.com /sages.burkina@yahoo.com

COMMUNIQUÉ DE PRESSE RELATIF À LA LETTRE OUVERTE  DE L’ÉCRIVAIN BURKINABÈ LORO MAZONO ADRESSÉE  AU MINISTRE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

De quel droit devrions-nous répondre à une lettre ouverte qui ne nous est pas destinée, mais adressée à Monsieur le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme ?  Nous aurions pu nous en tenir à la réponse du Ministre qui affirme : « Je crois que vous auriez pu me saisir par une procédure administrative plus élégante, afin qu’ensemble, nous explorions toutes les possibilités de traitement de ce ʺcontentieuxʺ ». Et que « les services d’inspection vont être sollicités pour investiguer, dans les jours à venir, afin de me permettre de cerner le dossier dans tous ses contours. »

Cependant, plus qu’un droit de réponse, il s’agit pour nous d’un devoir de réponse. Du fait que la lettre, publiée par des médias en ligne, incrimine la personne de Koba Boubacar Dao et qu’elle vise l’association qu’il préside ainsi que pour les insinuations malsaines qu’elle comporte à l’égard du Chargé de mission de Monsieur le Ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme qu’il est également. Ce communiqué de presse est donc un devoir de réponse face à des récriminations contre une personne agissant au nom de l’association et pour le compte de l’association et non à titre personnel et individuel.

L’écrivain Loro Mazono (Kama Kodjo) a bien le droit de contester, de protester et d’agir s’il s’estime lésé. La SAGES ne saurait le lui dénier. Mais, la forme nous laisse perplexes et le fonds nous offusque par ses allégations qui nous indignent. L’homme est ici obnubilé par sa volonté de nuire à notre Président et prisonnier de ses pulsions de le détruire pour des motifs réels inavoués ; mais qui, à la lecture de son pamphlet, se laissent aisément deviner.

Il est indéniable que l’auteur résidant en France a contacté un collègue au Président afin qu’il l’aide à organiser, à Ouagadougou, une dédicace de son livre. Celui-ci lui a proposé de travailler avec la SAGES qui l’a accepté et les échanges se sont déroulés par

courriels. Il est aussi indéniable que trente (30) exemplaires du roman de Loro Mazono intitulé La porteuse de baya ont été déposés auprès de la SAGES, en juin 2017, pour être vendus. Il est tout aussi indéniable qu’à ce jour, l’auteur de l’œuvre n’a pas encore perçu le prix des exemplaires vendus, ni reçu les exemplaires non vendus des livres. Mais, comment un « contentieux » entre l’écrivain Loro Mazono et la Société des Auteurs, des Gens de l’Écrit et des Savoirs (SAGES) même transformé en un litige privé entre Koba Boubacar Dao et Kodjo Kama au sujet d’un roman peut-il emprunter la voie d’ « une si longue lettre », de part et d’autre?

Loro Mazono affirme que chaque exemplaire du livre devrait être vendu à dix mille (10 000) francs CFA au lieu de treize (13 000) francs CFA, prix auquel le Président de la SAGES aurait voulu le vendre, le jour de la dédicace, le 01er juillet 2017, au Centre National de Presse Norbert Zongo. Qu’il s’y serait catégoriquement opposé. Le Président l’aurait-il vendu à ce prix- là, à son insu ? s’interroge-t-il, avant de répondre qu’il n’en sait rien.

Ce qu’il omet (ou refuse de dire clairement), c’est d’abord que les trente (30) livres dont il parle sont les seuls exemplaires qu’il a convoyés à Ouagadougou. Loro Mazono se présente comme (simple) porteur des œuvres : des livres qu’il a subtilement fait facturer par les Éditions du Panthéon, au nom du Président et de la SAGES, pour l’organisation de sa propre dédicace. Le personnage évoque le nombre de trente (30) livres, mais il ne dit pas que c’est parmi ces exemplaires qu’ont, par exemple, été retenus ceux qui ont servi à la promotion de l’œuvre (présentation de l’ouvrage lors de la dédicace, préparation d’une émission sur le livre…)

Au sujet du nombre d’exemplaires vendus le jour de la dédicace, inutile de polémiquer. Loro Mazono sait bel et bien qu’il a très peu vendu et qu’il a dédicacé à peine quatre (04) ou cinq (05) exemplaires ou même moins, sauf erreur ou omission de notre part. Mais, il y a des témoins oculaires que nous pourrions citer. Il sait également que des membres de la SAGES ont même accepté des prestations gratuites pour l’accompagner, lui un auteur qui ne se reconnaissait ni comme membre ni même comme sympathisant de cette association.

Quant au coût de vente du livre au Burkina Faso, nous l’ignorions et le Président dit avoir juste voulu savoir s’il le vendait au prix figurant sur l’ouvrage : vingt (20.00) euros. Le livre s’est même vendu à moins de huit mille (8 000) francs CFA, même si un visuel publié sur Facebook et partagé via Messenger indique dix mille (10 000) francs CFA. Ces preuves sont encore disponibles et peuvent être toujours consultées. Dans les documents joints en annexes, des visuels confirment que l’activité a été organisée par

la SAGES et que le prix officiel de vente du livre est bel et bien de dix mille (10 000) francs CFA. D’ailleurs, nous pensons que ce serait manquer de réalisme que de croire qu’on pourrait si facilement écouler un roman au prix de treize mille (13 000) francs CFA au Burkina Faso dont nous croyons mieux connaitre les réalités socioéconomiques.

Ce qu’il omet aussi (ou refuse de dire clairement), c’est que même lorsque nous avons été contactés par la Bibliothèque nationale du Burkina pour les formalités du dépôt légal, il s’est débiné quant à l’exemplaire à fournir. Il ne pouvait le concéder gracieusement car selon sa conception, ce sont des livres à vendre et à acheter. Ainsi, l’acte administratif obligatoire pour tout livre n’a même pas été effectué. Les malentendus, les incompréhensions et les problèmes de communication commencent alors à se succéder. En effet, Loro Mazono est reparti en France, mais les échanges se poursuivent. Le Président reconnait avoir reçu une lettre manuscrite datée de décembre 2017. Il y a effectivement répondu, par un e-mail, le 16 février 2018. Tout comme le Président a reçu cette autre lettre manuscrite de juin 2018, à laquelle il a encore répondu par un courriel, le 15 juillet 2018.

Il serait bien de rappeler à Loro Mazono que le Président n’est pas un libraire. Il ne gère pas personnellement les livres à vendre. Cela est surtout du ressort de la Trésorerie de la SAGES et de membres bénévoles de l’association. L’association SAGES ne dispose pas non plus de librairie. Elle profite de certaines activités d’envergure pour accompagner les auteurs burkinabè dans la promotion et la vente de leurs œuvres : Semaine nationale de la Culture (SNC), Foire internationale du Livre de Ouagadougou (FILO), Rentrée littéraire du Faso (RLF)… Or, la plupart de ces manifestations sont biennales.

Courant fin 2018, un e-mail est envoyé au Président par les Éditions du Panthéon, rappelant une facture portant sur la livraison de trente (30) exemplaires de La porteuse de baya d’un montant de trois cent trente-six (336.00) euros et communiquant un Relevé d’Identité Bancaire pour le payement. Croyant (peut-être naïvement) au départ à un dépôt vente des livres, dès lors que le Président avait compris la supercherie de l’auteur et de la Maison d’édition qui voulaient considérer tous les exemplaires comme vendus à la SAGES, alors que les librairies elles-mêmes refusent cette solution et que l’association ne reconnait pas ainsi avoir fait une importation de livres à commercialiser. D’ailleurs, elle n’est même pas habilitée pour le faire. Cette manière de vouloir procéder nous semble irrecevable. Le Président affirme s’en être ouvert à son collègue qui avait servi d’intermédiaire entre Loro Mazono et lui, sans qu’ils aient pu mieux en discuter…

Et puis après, entre Loro Mazono et le Président, plus rien. Ni courriels, ni lettres manuscrites, aucune réponse à ses messages du 04 novembre 2018, du 01er septembre 2019, du 10 décembre 2019 et du 01er juin 2020, via Messenger alors que des indices

indiquaient qu’il était bel et bien en ligne. Des captures d’écran en attestent. Les tentatives du Président pour le joindre sont donc restées vaines. Cependant, ses œuvres n’ont pas été écartées de notre circuit de vente.

L’auteur Loro Mazono dit qu’il a adressé au Président un troisième message, le 22 juin 2020, en passant par un ami de Ouagadougou (que le Président connait également). Que celui-ci l’aurait à son tour transmis à un collègue du Président en service au Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme. Que le message serait parvenu au Président et qu’il n’aurait pas daigné y donner un accusé de réception. Que ce collègue et un autre auraient maintes fois tenté de rencontrer le Président pour discuter de la question du règlement des livres mais qu’il se serait ʺhonteusementʺ dérobé. Le Président, pour sa part, sur ce sujet, dément formellement et sans détours avoir reçu un quelconque message de qui que ce soit relatif à cette question. Tout comme il dément formellement avoir été contacté par les personnes qu’il cite. Du reste, celles-ci pourraient donner leurs versions des faits.

Loro Mazono demande même aux fondateurs de notre association (dont il n’est pas membre) de destituer Koba Boubacar Dao de son poste de Président. Nous précisons au passage que l’association, c’est aujourd’hui au moins cent trois (103) membres et sympathisant(e)s enregistré(e)s et que ce droit est exclusivement dévolu aux membres de la SAGES. Cependant, et fort heureusement, il nous semble bien que l’image négative qu’il tente de donner du Président est très loin de celle qu’ils ont de lui. En outre, il est à déplorer et à condamner les menaces physiques proférées, dans sa lettre, à l’encontre du Président.

Mais, comment un auteur peut-il se soustraire à l’obligation du dépôt légal de son livre au Burkina Faso et vouloir vendre légalement des livres dans ce pays ? De quel droit l’auteur de ce livre hors-la-loi peut-il venir saisir, par la suite et de la pire des manières, le Ministre assurant la tutelle de la structure en charge du dépôt légal pour lui exposer ainsi un contentieux qui serait né de la gestion commerciale d’un livre qui n’a du reste aucune existence légale au Burkina Faso ? Rappelons que, face aux interpellations en vue des formalités du dépôt légal, Monsieur Kama Kodjo a toujours été réticent quant aux exemplaires à déposer à la Bibliothèque nationale du Burkina.

En raison de cette situation, l’une des dispositions immédiatement prises a été de dresser l’inventaire des livres en notre possession. Une fois effectué, il révèle à la date du 16 septembre 2020, d’abord quatorze (14) exemplaires invendus de La porteuse de baya. Au total donc, seize (16) livres sont sortis. Il faudrait, en principe, en déduire deux (02) exemplaires (celui du présentateur de l’œuvre lors de la dédicace et celui remis

pour la promotion dans un média de la place). L’inventaire indique également que ce sont au total vingt-quatre (24) titres de seize auteurs différents que nous avons encore par devers nous, soit cent cinquante-huit livres (158). Des auteurs nous ont même autorisés à effectuer une distribution gratuite de leurs livres dans des écoles.

À Loro Mazono, la SAGES voudrait signifier qu’il ne s’agit nullement d’« un silence coupable et arrogant » du Président, comme il l’affirme. Nous tenons à le rassurer que nous n’avons rien contre La porteuse de baya (titre de son roman) ni même contre un éventuel porteur de baya. Le Bureau Exécutif de la SAGES qui s’est réuni le mercredi 16 septembre dernier, à Ouagadougou, tient à l’informer qu’il pourrait désigner un(e) représentant(e) au Burkina Faso afin d’entrer immédiatement en possession de ses livres, tout en nous indiquant la voie souhaitée ou la personne désignée pour recevoir le règlement de son dû. La Trésorière de la Société des Auteurs, des Gens de l’Écrit et des Savoirs s’occupera avec diligence du nécessaire à faire. Par conséquent, il voudra bien nous joindre à l’adresse e-mail suivante : sages.burkina@yahoo.com. Dommage que nous ne soyons plus en de si bons termes. Nous lui aurions vivement conseillé d’offrir gratuitement les quatorze (14) livres restant à des bibliothèques de la place. Il pourrait ainsi battre en brèche l’option répandue selon laquelle il serait un ʺbenguisteʺ démuni espérant s’enrichir dans la vente d’une trentaine de livres. Cela serait également une action humanitaire d’envergure et surtout un sursaut patriotique. Et les lecteurs le lui revaudront. Pour sa part, la SAGES entend poursuivre le renforcement de ses capacités organisationnelles (en terme de communication, de siège, de logistique, de ressources humaines, de gestion administrative et financière) pour un meilleur rendement et conformément à ses objectifs.

Il est certain que, pour cette collaboration, la SAGES ne s’attendait nullement à être payée ni en euros (la monnaie du pays d’accueil du compatriote), ni même en francs CFA, encore moins en dollars ; mais au moins en gratitude. Malheureusement, elle se voit payée en monnaie de singe. Nous aurions souhaité pouvoir continuer à travailler pour ce Burkinabè et son éditeur français (un parfait inconnu chez nous) qu’il dit déçu de la SAGES, de son Président et sans doute du Burkina Faso.

Enfin, nous aimerions conclure sur ces propos tintés d’amertume et de fierté du Président : « Personnellement, en tenant aujourd’hui le livre La porteuse de baya ou L’autre face de l’humanitaire, je suis davantage marqué par le sous-titre de l’œuvre que par le titre : ʺL’AUTRE FACE DE L’HUMANITAIREʺ … J’en ai aujourd’hui une lecture différente de celle que j’avais faite, en tant que critique littéraire, lors de la cérémonie de dédicace de l’œuvre. Pourtant, je reste persuadé, et j’éprouve même de la fierté partagée avec d’autres membres de notre association, d’avoir contribué, même

modestement, à la promotion du livre d’un compatriote de la diaspora, sur le territoire de ses origines, malgré les revers de cette entreprise si noble au départ. Cela ne saurait entraver nos actions surtout en faveur du livre et des auteurs burkinabè d’ici et d’ailleurs et même en faveur de ceux d’Afrique. »

Ouagadougou, le 29 septembre 2020

Pour le Bureau Exécutif Le Secrétaire Général

François KOMBASSÉRÉ

DOCUMENTS ANNEXES

ANNEXE 1 : VISUEL CONÇU ET DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE L’ORGANISATION DE LA DÉDICACE

Visuel pour la communication relative à la dédicace du roman La porteuse de baya de Loro Mazono

ANNEXE 2 : VISUEL CONÇU ET DIFFUSÉ DANS LE CADRE DE LA PROMOTION DU LIVRE

Visuel conçu et diffusé pour la promotion du livre sur les réseaux sociaux. $ Il atteste du prix officiel de vente de l’ouvrage fixé à 10 000 francs CFA.

ANNEXE 3 : UN ARTICLE DE PRESSE POUR LA PROMOTION DU LIVRE DE LORO MAZONO

Un article publié dans un organe de presse de la place, avant même la sortie du livre

ANNEXE 4 : UNE CAPTURE D’ÉCRAN

Capture d’écran de mon message à Kodjo Kama (Loro Mazono) via Messenger, le 06 novembre 2018

ANNEXE 5 : UNE CAPTURE D’ÉCRAN

Capture d’écran de mon message à Kodjo Kama (Loro Mazono) via Messenger, le 01er septembre 2018

ANN EXE 6 :  UNE CAPTURE D’ÉCRAN

Capture d’écran de mon message à Kodjo Kama (Loro Mazono) via Messenger, le 10 décembre 2019 et le 01er juin 2020

ANNEXE 7 : POINT DES MEILLEURES VENTES DE LIVRES (FILO 2019)

Un exemple de communication relative aux œuvres confiées à la SAGES pour la vente.  Exemple de la FILO  2019

ANNEXE 8 : TABLEAU RÉCAPITULATIF DÉTAILLÉ DES LIVRES VENDUS À LA FILO 2019

N° L’AUTEUR TELEPHONE L’ŒUVRE PRIX QUANTITE VENDUS RESTE SOMME ARGENT AUTEUR

20% SAGES

  1. BATIENO Julien Hugues

71190607 L’Enfant génie 1 000 10 05 05 11 000 8 800 2 200 L’Or du tourbillon 1 000 10 03 07 La Folie 1 000 10 03 07

  1. THIOMBIANO Kontondia J.H

70038465 L’Initié du soleil 3 000 10 04 06 12 000 9 600 2 400

  1. DAHANI Ismaël Nestor

70743469 Fragrance au crépuscule

3 000 15 02 13 6 000 4 800 1 200

  1. GUENGANE Zakaria

70041904 Comme elle 3 900 10 02 08 7 800 6 240 1 560

  1. OUOBA Jérôme 70364333 Une vie dissolue 3 000 05 01 04 5 500 4 400 1 100 L’incivisme n’est pas la solution 2 500 05 01 04 Le Fils de l’autre 2 500 03 00 03 6. SANOU Gérard Ismaël 71324501 Au campus pour notre tour de grève 4 000 10 02 08 8 000 6 400 1 600 7.  FRERE Vicky 79378879 Souvenir d’un élève 3 000 15 15 00 45 000 36 000 9 000 8.  ROUAMBA Roukiéta 74177207 72797958 Afi 3 000 20 08 12 24 000 19 200 4 800 9.  TIENDREBEOG O Marie Bernadette 78856190 70252331 Mon nom est Touinsida 1 000 05 01 04 20 000 16 000 4 000 Une ruse de dame Kaongo la pintade 1 000 05 05 00

La fileuse de coton

1 000 05 00 05

L’homme qui vient après le Président

2 000 05 02 03

Les contes du terroir

2 000 05 05 00

Le sceau des révolutions

4 000 05 00 05

  1. OUEDRAOGO Youssoufou

70177573 Vivre ensemble au-delà du slogan

10 000 10 02 08 20 000 16 000 4 000

  1. KABORE Adama

71483707 Faste désastre 4 000 10 02 08 8 000 6 400 1 600

  1. SAVADOGO Latifatou

63116911 Lourd secret de famille

2 500 17 03 14 7 500 6 000 1 500

  1. GUIRA A. Constant

66945050 La route du non retour

4 000 10 02 08 8 000 6 400 1 600

  1. KANTAGBA Hubert

70578578 L’école de l’éloquence

3 000 70 70 00 210 000 168 000 42 000

  1. SAMPEGBO Hamidou

71103888 La carte de séjour

2 900 05 00 05 5 800 4 640 1 160

Où va le monde ? 2 900 05 02 03

  1. COMPAORE W. Marino

62703988 La crise environnementa le à l’épreuve de la réflexion philosophique

10 000 11 03 08 30 000 24 000 6 000

  1. YAMEOGO L. Casimir

79573330 Coeur de l’âme 2 500 05 04 01 10 000 8 000 2 000

  1. KI-ZERBO désirée Aimé

66296112 Coupable 3 000 15 13 02 39 000 31 200 7 800

  1. KABORE Antoine

70288491 Le referential du succès

3 500 03 02 01 7 000 5 600 1 400

  1. SABA Emmanuel

La vallée du silence

3 500 09 04 05 14 000 11 200 2 800

  1. ONKA Yaya 65801749 3 Pol’air 3 500 05 01 04 3 500 2 800 700 22. PAMTABA Alexis Recueil de 9 nouvelles 3 000 10 06 04 18 000 14 400 3 600 23. ILBOUDO Parfait 70460972 L’Amante religieuse 3 000 05 02 03 6 000 4 800 1 200 24. KOUAMA Miguel 70245278 Plume dissidente 2 000 14 14 00 28 000 22 400 5 600 25. GUIGMA Rasmani 73140641 Afrique contemporaine et autogoalisme 2 900 05 02 03 5 800 4 640 1 160 26. OUEDRAOGO Adama Damiss  Blaise Compaoré : De l’ascension à la descension  5 000 18 09 09 45 000 36 000 9 000 27. KABORE Harouna Timothée 70266005   2 500 19 12 07 30 000 24 000 6 000

ANNEXE 9 : LISTE DES AUTEURS, DES ŒUVRES ET NOMBRE D’EXEMPLAIRES DISPONIBLES EN STOCK AUPRÈS DE LA SAGES

La plume au service de la connaissance et de la liberté d’expression SOCIÉTÉ DES AUTEURS, DES GENS DE L’ÉCRIT ET DES SAVOIRS (SAGES)  17 BP 183 Ouagadougou 17  Téléphone : 25477276/78001933/70757371/76641314 E-mail : sages.burkina@gmail.com /sages.burkina@yahoo.com

LISTE DES AUTEURS, DES ŒUVRES ET NOMBRE D’EXEMPLAIRES DISPONIBLES EN STOCK AUPRÈS DE LA SAGES

AUTEURS TITRES QUANTITÉ

  1. Adama Ouédraogo dit Damiss Blaise Compaoré : De l’ascension à la descension 18 2. Emmanuel Saba La vallée du silence 05 3.  Gérard Ismaël Sanou Au campus pour notre jour de grève 08 4.  Ismaël Nestor Dahani Fragrance au crépuscule  13 5.  Jérôme Ouoba L’incivisme 04 6.  Jérôme Ouoba Le fils de l’autre 03
  2. Jérôme Ouoba Une vie dissolue 04 8. Julien Hugues Batiéno La folie  03 9.  Julien Hugues Batiéno Le tourbillon 03 10. Julien Hugues Batiéno L’enfant génie 01 11. Kibessoum Pierre Claver Millogo La législation déléguée : étude comparative 18 12. Kibessoum Pierre Claver Millogo Le droit au procès équitable à l’épreuve de la répression du terrorisme international 05
  3. Latifatou Savadogo Lourd secret de famille 14 14. Lazare Balima La fin de l’espoir d’espoir 09 15. Loro Mazono La porteuse de baya 14 16. Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme Recueil FILO 2015 04
  4. Parfait de Thom Ilboudo L’amante religieuse 03 18. Prince Lamourd Thioniany Before the Fire I was black 03 19. Prince Lamourd Thioniany L’ile des dieux 05 20. Théodora de Kirig-Tinga La fileuse de coton 04 21. Théodora de Kirig-Tinga Mon nom est Touinsida 03
  5. Théodora de Kirig-Tinga Le sceau des révolutions 05 23. Winin Jacob Bouda Quand le courage se réveille 04 24. Yaya Inoussa Maïga Wangari : un trône pour deux chefs 05 Nombre total de livres 158

Ouagadougou, le 17 septembre 2020

Koba Boubacar DAO Inspecteur de l’enseignement secondaire Chevalier de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication

 ANNEXE 10 : UNE PHOTOGRAPHIE DES QUATORZE EXEMPLAIRES DISPONIBLES DE LA PORTEUSE DE BAYA (PHOTO PRISE LE 25 SEPTEMBRE 2020)

 LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME BURKINABE.

Monsieur le Ministre Aboul Karim SANGO,

Permettez- moi de vous adresser ce message.

Je suis Loro Mazono de mon vrai nom Kodjo Kama. Je suis Burkinabé. J’ai déjà travaillé au Ministère de la Culture, entre 1999-2000. Je vis en France et je suis écrivain. J’ai publié de nombreux romans. J’ai collaboré au journal   l’Indépendant lorsque celui-ci paraissait.

J’ai un sérieux contentieux avec votre* « Chargé de mission », Koba Boubacar Dao. Quand je rentre dans mon pays pour me ressourcer, je saisis l’occasion pour présenter mes œuvres. En 2017, par mon intermédiaire, les éditions du Panthéon ont fait un dépôt de 30 livres   de mon roman, « La porteuse de Baya », auprès de la SAGES, la Société des auteurs, de l’écrit et des savoirs, dont votre « Chargé de mission » est le président. L’éditeur lui a fait une remise de 30% sur chaque livre vendu. J’ai moi-même porté les œuvres, pour que le prix soit accessible au public burkinabé. Et chaque livre est ainsi vendu à 10.000 F CFA au lieu de 13.000F CFA, prix auquel votre salarié a voulu le vendre, le jour de la dédicace, le 3 juillet 2017, au Centre de Presse Norbert Zongo. Et je m’y suis   catégoriquement opposé. L’a-t-il vendu à ce   prix- là, à mon insu ? Je n’en sais rien.

Je lui ai par ailleurs signifié, après la présentation de « La porteuse de Baya », de me faire un compte rendu financier des ouvrages ou de s’adresser directement l’éditeur. Malheureusement, cela n’a pas été le cas.

Ainsi, en décembre 2018, j’ai demandé à une dame qui partait   pour le Burkina Faso, de porter une lettre à votre « Chargé de mission » (ce dernier n’occupait pas ce poste à cette période-là) de ma part. Remise   par l’entremise d’un ami, monsieur Koba Boubacar Dao m’a répondu par un courriel, en me disant qu’il me fera le point de la vente des livres, après la Semaine Nationale de la Culture. Malheureusement, votre « Chargé de mission » n’a pas respecté l’esprit de son message, du moins sa parole.

Le 27 juin 2018, j’ai à nouveau confié un courrier à une autre   dame qui se rendait pour des vacances au Burkina.  Elle a transmis la correspondance au même ami pour votre « Chargé de mission ». Celleci   visait à attirer son attention sur la question des livres. Il

m’a   répondu par un courriel disant qu’il me fera un compte rendu dans un bref délai. Alors, je me suis armé de patience, en espérant que ce dernier donnera une suite, mais il continue de garder un silence coupable et arrogant.

Je me définis comme quelqu’un qui ne lâche rien. Je déteste profondément la malhonnêteté sous toutes ses formes. Je me suis alors résolu à aller au fond des choses, pour découvrir ce qu’il y a de détestable et d’indigne chez votre « Chargé de mission ». Ainsi, le 22 juin 2020, j’ai adressé un troisième message à Kaboré Gustave qui l’a transmis à Dramane Konaté, votre Conseiller technique, pour Koba Boubacar Dao. La correspondance lui est parvenue mais au moment où j’écris ces mots, ce dernier n’a même pas daigné donner un accusé réception de ma correspondance. Dramane Konaté et le Directeur général du livre, Valentin Kambiré, ont maintes fois tenté de rencontrer votre étrange « Chargé de mission », pour discuter avec lui de la question du règlement des livres mais ce dernier s’est honteusement dérobé, disent-ils. Certainement qu’il se reproche quelque chose, et quelle attitude indigne !

Monsieur le Ministre, Koba Boubacar Dao est un enseignant de formation, et par voie de conséquence, un éducateur.  Si après trois ans de dépôt de livres auprès de lui, il se refuse à faire un compte rendu financier aux éditions du Panthéon, c’est dire qu’il ne peut en aucun cas être un modèle pour les élèves qu’il a lui-même enseignés ! Or un bon enseignant est censé être exemplaire. De source digne de foi, il semble que votre « Chargé de mission » serait compromis dans d’« autres affaires » touchant le monde  culturel burkinabé. Au regard de ces faits, Monsieur le Ministre, je vous prie de souffrir que je me pose cette question : « La nomination de Koba Boubacar Dao au poste de Chargé de mission n’a-t-elle pas été une erreur de casting ?  Une enquête de moralité a-t-elle été faite avant le choix de celui-ci ? »   C’est dire que si un jour votre salarié venait, à découvrir un pot de confiture dans les locaux du Ministère de la Culture, peut-être n’hésitera-t-il pas à y plonger la main. Certainement les gens de son espèce peuplent l’administration burkinabé et c’est très grave, pour le pays des Hommes intègres de Thomas Sankara !

Si je me suis   évertué par trois fois, à   adresser des messages, à votre « Chargé de mission », pour qu’il fasse un compte rendu financier (l’éditeur considère tous les livres comme vendus) aux éditions du Panthéon, c’est parce que je suis le porteur des œuvres. Aussi, je ne veux pas que ce dernier avec qui j’entretiens de bons rapports préjuge de monsieur Koba Aboubacar Dao et partant du monde littéraire de mon pays, le Burkina Faso. De toute façon, ce dernier, Monsieur Jeoffroy

Delépine, a déjà une très mauvaise image de la SAGES et surtout de son président, votre « Chargé de mission ». Je demande aux fondateurs de cette association de le destituer de son poste de président, à cause de son acte déloyal, le refus de faire un compte rendu de la vente des livres, non sans conséquence. Car il ne jouit d’aucun crédit auprès des écrivains burkinabés. Et en ce qui me concerne, je me passerai désormais de la SAGES, au cas où je voudrais promouvoir un livre, tant que monsieur Koba Aboubacar Dao en sera le président.  Le Directeur des éditions du Panthéon est tellement déçu qu’il n’entend plus envoyer des livres au Burkina Faso pour promotion.

Monsieur le Ministre, lors d’une interview à Africa 24, vous dites ceci, « je suis un intellectuel lucide », la « culture est l’âme d’un peuple ».  À mon avis, votre « Chargé de mission » est en train de ternir l’« âme du Ministère de la Culture », du fait même de ses turpitudes. Je ne peux pas imaginer qu’une telle personne, à la moralité douteuse, entretienne des rapports de travail avec vous !

Vous qui, selon mes sources, êtes un homme politique honorable et intègre !

Monsieur Abdoul Karim SANGO, indépendamment de votre poste de Ministre, vous avez été avant tout un professeur de droit ayant enseigné à l’Université. Aussi, vous êtes un intellectuel qui recherche certainement l’impartialité et la droiture en toute chose, donc je vous interpelle sur ce contentieux qui n’honore pas votre Ministère. Je sais que vous êtes attaché aux valeurs de l’éthique, de la transparence, de la bonne gouvernance. D’où cette volonté de vouloir repenser la gestion des « trésors du Faso ». D’autant que vous êtes soucieux d’une bonne utilisation de l’argent des contribuables. Ce geste est à saluer. Je souhaite que celui-ci fasse des émules dans les autres ministères pour tenter de lutter contre le gaspillage des finances de l’État.

Certes, je n’ai pas la prétention de vouloir vous dicter une ligne de conduite, mais en tant qu’écrivain, intellectuel et patriote, je me permets modestement de dire ceci : « Je vous prie de mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. »

Monsieur le Ministre, je suis tellement révulsé par le comportement de votre « Chargé de mission », que le jour où je mettrai pied au Burkina, si ce dernier ne règle pas les livres, sachez alors que je filerai directement vers les locaux de votre Ministère. Et certainement que vous assisterez à une altercation entre votre   salarié et moi, voire un   pugilat, à cause de son inconduite scandaleuse. Comme   il bafoue la morale et l’éthique, je ne resterai pas un ange, face à ce personnage

mais je souligne que je suis un homme policé et pacifiste, attaché aux valeurs de la probité.

Je vous prie de prendre en compte ce modeste message qui peut rendre service à la démocratie burkinabé et inciter à réfléchir sur la question de la décadence morale.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de la Culture des Arts et du Tourisme, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

– Ci-joint le bon de dépôt des livres qui porte le nom de votre « Chargé de mission ».

Loro Mazono, écrivain burkinabé vivant en France

REPONSE DU MINISTRE DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Réponse à Monsieur Loro Mazono

Monsieur,

Par le canal du journal électronique « Kulture Kibaré », vous m’interpelliez à travers une lettre ouverte publiée, le lundi 14 septembre 2020, sur ce que vous appelez « un sérieux contentieux » avec le chargé de mission Monsieur Koba Boubacar Dao.

Je dois dire que j’ai été surpris par le fond de ce courriel et de l’opinion que vous faites de ma modeste personne. Je vous sais gré de votre amabilité.

Aussi dois-je relever que j’aurai voulu échanger avec vous par un autre canal, mais je suis dans l’obligation de vous répondre à travers le même canal que vous avez utilisé.

Je crois que vous auriez pu me saisir par une procédure administrative plus élégante, afin qu’ensemble, nous explorions toutes les possibilités de traitement de ce « contentieux ».

Cela étant dit, je voudrais vous assurer que je prends la mesure de vos récriminations. La preuve, les services d’inspection vont être sollicités pour investiguer, dans les jours à venir, afin de me permettre de cerner le dossier dans tous ses contours.

Je puis vous assurer que si les faits sont établis, des dispositions utiles seront prises dans le sens de sacrifier aux principes d’une gouvernance vertueuse, soucieuse du respect des droits élémentaires de nos concitoyens.

Recevez, Monsieur, mes sincères salutations.

Le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim SANGO Officier de l’Ordre National

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