Promotion de la culture et du tourisme : Les médias culturels, le chaînon important

Promotion de la culture et du tourisme : Les médias culturels, le chaînon important

Dans la chaîne de production des richesses d’un pays, le secteur de la culture reste un maillon non négligeable. Promouvoir son patrimoine culturel devrait être l’un des axes essentiels que les politiques de développement en Afrique devraient s’appuyer pour faire tourner l’économie.

Le Burkina Faso, pays dit « en voie de développement » est peut-être « pauvre » selon les indicateurs de la banque mondiale et du FMI. Mais au regard de sa diversité ethnique et bien évidemment de sa pluralité culturelle et touristique, le pays des Hommes intègres peut s’avérer être l’un des Etats, le plus riche au monde. Seulement, il faut que la culture soit non seulement au cœur des politiques publiques mais aussi l’étrenne du politique.  Il y a donc un véritable enjeu tant au niveau politique que culturel. Ça va de pair.

Les réflexions ont été pendant longtemps menées. L’orientation stratégique de la Politique nationale de la culture adoptée en 2009 au Burkina Faso préconisait un développement durable qui concilierait la dimension culturelle du développement dans une  approche sociale et économique. L’Etat burkinabè et les acteurs culturels ont intensifié les initiatives culturelles pour promouvoir leur identité.

Dans le plan d’action de la Stratégie nationale de la culture et du tourisme 2018-2020, l’Etat burkinabè s’est fixé pour objectif global, « de créer une dynamique de développement culturel et touristique, fondée sur les valeurs communes propres aux Burkinabè, les capacités entrepreneuriales et la créativité des acteurs, en vue de l’épanouissement économique et social des populations du Burkina Faso ».

Il n’est pas alors inaudible que l’entrepreneuriat culturel  soit encouragé par le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT). Parce que conscient, que les industries culturelles et créatives pourront jouer un rôle crucial dans la nouvelle donne du développement économique.

N’est-ce pas en cela que des initiatives privées telles les plateformes et autres médias culturels notamment sur internet prennent forme de plus en plus ? Ne sont-elles pas des entreprises culturelles?

La réflexion  avait pourtant été posée en 2013. Sur le thème « Contributions des médias à la promotion des industries culturelles et créatives », le ministère en charge de la culture à travers sa Direction de la promotion des industries culturelles et créatives (DPICC) avait initié une rencontre d’échanges avec les hommes et femmes de média en vue de faire des propositions efficaces pour promouvoir davantage la culture burkinabè. Les résultats de ces échanges ont-ils été pris en compte, sept (7) ans après ? Mais force est de constater que beaucoup n’ont pas attendu une politique favorable à l’entrepreneuriat culturel pour créer des plateformes numériques spécialisées dans la promotion et la valorisation des produits, oeuvres, acteurs, services culturels et touristiques. Ne méritent-elles pas un accompagnement financier, disons un fond de l’Etat pour mieux s’investir dans la promotion du patrimoine surtout que l’engagement y est? 

De prime abord, le moins qu’on puisse dire c’est qu’aucun média culturel en ligne formel ne bénéficie d’accompagnement jusque-là. Pourtant, un fond d’appui pourrait permettre à ces jeunes entreprises de la presse culturelle, d’aider le MCAT à atteindre ses objectifs fixés.

La Rédaction    

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