Mécénat au Burkina : La panacée ultime  au faible pactole alloué à la culture

Mécénat au Burkina : La panacée ultime  au faible pactole alloué à la culture

Le mécénat, selon l’Encyclopédie Universalis est un soutien matériel apporté, sans contrepartie directe de la part du bénéficiaire, à une œuvre ou à une personne pour l’exercice d’activités présentant un intérêt général.

Le mot « mécène » vient du nom de Caius Maecenas qui était un homme politique proche de l’empereur romain Auguste et qui consacra sa fortune au développement des arts.

Alors, existe-t-il un mécénat culturel au Burkina Faso ? Le pays des Hommes intègres a-t-il des mécènes ? La pertinence de ces questions n’est plus à démontrer au regard du faible soutien apporté aux acteurs culturels (peintres, sculpteurs, danseurs, écrivains, cinéastes, comédiens, etc.), notamment les artistes musiciens.

Cette situation a été, et continue d’être un sujet d’incompréhensions entre les professionnels de la culture et leur département de tutelle. C’est pourquoi, le mécénat, de notre humble avis, pourrait constituer une véritable alternative à la faible assistance allouée aux hommes et femmes de la culture.

Autrement dit, le mécénat représente la panacée ultime à même d’insuffler une nouvelle dynamique à cette politique d’aide. Dans de nombreux pays, notamment en France, et plus proche de nous en Côte d’Ivoire, le mécénat existe, en effet, de manière presqu’institutionnelle.

Le Burkina Faso, contrairement aux apparences, regorge d’hommes et de femmes fortunées (opérateurs économiques, PDG, promoteurs immobiliers, sportifs, etc.). Toutefois, peu d’entre eux s’intéressent au secteur de la culture, et ont plutôt les regards portés vers d’autres centres d’intérêt.

La Fondation du milliardaire nigérian Tony Elumelu a, par exemple, dépensé 25 millions de dollars (soit plus de 12 milliards de F CFA) pour soutenir de jeunes entrepreneurs, tandis que le baron minier sud-africain, Patrice Motsepe a donné la moitié de sa fortune à une fondation caritative qui porte son nom et finance l’éducation et la création d’emplois. Ce qui prouve à souhait que le Burkina Faso n’est pas un cas isolé.

En ce qui concerne les «Golden Boys» burkinabè, tout n’est donc plus qu’une question de sensibilisation. Et ce rôle revient, au premier chef, à l’Etat, par le canal du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme. Mais, à deux conditions.

Primo, le mécénat, comme cela se fait sous d’autres cieux, doit être encadré par des textes, pour éviter les abus ou les dérives.

Secundo, les artistes burkinabè pris dans leur ensemble, doivent travailler à proposer des œuvres de qualité. Aussi, mettre en avant sa culture n’est pas une chose mauvaise.

L’Européen, l’Américain, l’Asiatique et tous nos frères africains doivent se reconnaître dans les différentes composantes de notre art. C’est à ce prix que les œuvres artistiques seront vendables et attrayantes devant tout mécène.

La Rédaction

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