Vernissage : Le « regards croisés » de Tshibangu et Kaboré

Vernissage : Le « regards croisés » de Tshibangu et Kaboré

Muindila Tshibangu et Awa Kaboré organisent un vernissage avec pour thème « Regards croisés », du 11 au 30 septembre 2019 à Hangar 11, à Ouagadougou. 36 œuvres sont exposées sur la dépigmentation et le pardon.

C’est une histoire d’amour qui lie l’artiste-comédienne congo-burkinabè, Mbombo Muindila Tshibangu et la peinture depuis des années. La peinture est quelque chose de très personnelle et elle ne saurait l’expliquer, confie-t-elle d’emblée. Elle avoue aimer la créativité, observer autour d’elle les actions que mènent les gens. Et c’est ce qu’elle essaie de dépeindre sur ses tableaux dit-elle.

Muindili Tshibangu (micro) avec sa collègue Awa Kaboré

Passionnée et novice, peignant depuis longtemps dans l’ombre, ce n’est qu’autour de 2013, elle s’est pleinement consacrée à la peinture. Il a fallu attendre 2018 pour présenter son projet d’exposition. « Depuis l’an passé, j’ai élaboré le projet d’exposition mais je me suis dite après qu’il ne fallait pas exposer quelque chose que tu ne maîtrise pas. Je me suis calmée tout en poursuivant dans la recherche technique, thématique, etc. C’est après que je suis venue voir Hangar 11 pour lui proposer mon exposition », a expliqué l’artiste peintre.

« Regard croisés », tel est le thème du vernissage. Au centre de cette exposition donc, Tshibangu s’est intéressée à la dépigmentation. « Regards croisés pour attirer l’attention des femmes et des hommes. Quand j’observe, les hommes aussi se dégradent la peau. Ce n’est pas que les femmes. Je pense que la meilleure peau que nous puissions avoir est vraiment celle de la naissance », s’est-elle justifiée.

Les différents tableaux évoquant la dépigmentation

C’est dans cette philosophie qu’est née cette exposition de 36 œuvres dont 20 sur la dépigmentation. Muindila Tshibangu a aussi invité dans cet étalage artistique, Awa Kaboré. Cette dernière a proposé ses 16 œuvres avec pour thème le pardon. Parce qu’elle pense, indique-t-elle timidement, que les gens « doivent vivre dans l’harmonie et la paix ».

Selon le co-responsable de Hangar 11, Pierre Garez, par ailleurs commissaire de l’exposition, sa vocation était de faire connaître le plus possible tous les acteurs de l’art contemporain notamment ceux des arts plastiques. Cette exposition vient donc à point nommé. Elle s’inscrit dans la vision de cet espace collectif d’artistes qui cherche à mettre en avant les jeunes femmes artistes. Elle est ouverte de 12 heures à 22 heures à Hangar 11, dans le quartier Ouidi, derrière le collège Jeunes filles de Kologho Naaba.

Malick Saga SAWADOGO

CATEGORIES
Partager

COMMENTAIRES

Wordpress (0)