Soko festival 2021 : « Impro Dios » plante le décor
La sixième édition de Soko festival est ouverte, dans l’après-midi du 7 janvier 2021 à l’Institut français de Ouagadougou. A la cérémonie d’ouverture, plusieurs personnalités françaises et burkinabè étaient présentes. Mais l’attitude d’une autorité municipale burkinabè, pendant la prestation musicale du duo « Impro Dios », nous a complètement rebutés.
C’est sous le thème : « Sourire à la vie » que se tient la présente édition de Soko festival. Une thématique qui traduit la résilience par l’art dans un contexte sanitaire et sécuritaire difficile. « Sourire à la vie parce que l’année a été difficile pour tout le monde, surtout pour la culture. Etre encore là et bien vivant, on s’est dit qu’il faut sourire à la vie, tous ensemble pour permettre de se tourner vers un avenir meilleur et espéré », a expliqué Ibrahim Keïta, Directeur de Soko festival.
Initié en 2015 et coopté par son association, Dambé, Ibrahim à la fois artiste-musicien et opérateur culturel, s’est engagé à « exporter notre musique ». C’est pourquoi, Soko festival, grâce à son partenariat avec la ville de Belfort en France, s’évertue à programmer des artistes et groupes d’artistes burkinabè au FIMU. Cette tradition va déroger à la règle cette année, puisque, confie le promoteur Ibrahim Keïta, « on n’a pas pu faire voyager les lauréats des années passées, ce qui fait que cette année était plus difficile ».
Qu’à cela ne tienne, l’édition de cette année, promet un cocktail musical, avec officiellement, 23 artistes venant du Congo, du Nigéria, du Mali, du Niger, du Burkina Faso, etc. C’est l’Institut français de Ouagadougou qui accueillera tous les spectacles.
Encadré
La cérémonie d’ouverture de Soko festival 2021 ne nous a pas laissés indifférents. En effet, après le tour-à-tour des officiels pour prononcer leurs mots de bienvenue, le bal des prestations a été ouvert. C’est le duo « Impro Dios », qui a planté le décor. Durant toute la prestation de Damo et Josué Bananjos, devant ces officiels qui étaient au premier rang, une autorité municipale burkinabè s’est permise de se fixer complètement sur son mobile phone, pendant plus d’une trentaine de minutes et dans l’indifférence totale de la prestation. C’est inadmissible, inacceptable et inconcevable qu’une personnalité du rang, venue soutenir l’art et la culture dans sa ville marque une sorte de désintéressement vis-à-vis des artistes, en manipulant ainsi son GSM. Cette « indifférence » perturbe, désamorce et casse le moral de l’artiste sur scène.
Tout artiste mérite respect. Cela sous-entend que le spectateur se doit d’accorder toute l’attention à celui qui s’offre en spectacle. C’est comme présenter un travail de recherche aux membres du jury qui sont distraits. Ça s’appelle de l’apathie.
Si une prestation artistique paraît lassante et soporifique autant se faire discret et prendre congé de la cérémonie.
Cette attitude de l’autorité municipale burkinabè, était peut-être involontaire. Mais si nous en parlons, c’est parce que la goutte d’eau a débordé le vase. Ce n’est pas la première fois que nous remarquons une telle position indécente au cours d’un évènement public. C’en était trop et il fallait que l’on interpelle afin que ce type de comportement soit proscrit à jamais.
Malick SAAGA