Ambassadeur du droit d’auteur : « Ce sont autant de questions qui ont prévalu sur le choix de monsieur Koba Boubacar Dao »

Ambassadeur du droit d’auteur : « Ce sont autant de questions qui ont prévalu sur le choix de monsieur Koba Boubacar Dao »

Ambassadeur du droit d’auteur dans la filière littérature, au titre d’auteur, la désignation de Koba Boubacar Dao par le Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), avait intrigué plus d’un dans le monde littéraire. Certains se sont demandé, comment un auteur qui ne dispose d’aucune œuvre éditée peut-il surclassé d’autres littéraires qui en disposent? Alors sur quelle base de critères se fonde cette désignation ? Interpellation après interpellation, le Directeur général du BBDA, Wahabou Bara ainsi que trois (3) autres de ses collaborateurs nous ont reçus le 5 juin 2020 pour mieux éclairer les lanternes.

Percevoir le plus de droit d’auteur dans une catégorie donnée ne suffit pas pour vous élire ambassadeur du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA). Selon le Directeur général du BBDA, Wahabou Bara assisté par son Secrétaire général Lanssan Kohoun, sa Directrice des affaires juridiques Chantal Forgo et son responsable de communication Ousmane Sawadogo, plusieurs critères entrent en jeu dans cette désignation. « Au niveau du comité africain de la CISAC, on a mis un programme d’ambassadeur par bureau de droit d’auteur. Et au niveau du BBDA, on a essayé de choisir dans les différentes filières sur certains critères. Ces critères se fondent sur le de droit le plus important perçu, la disponibilité, la force de persuasion, c’est-à-dire la capacité de mener des plaidoyers. On a également pensé à rendre hommage à cette personnes … On a tenu compte aussi du critère genre … Voici un peu les critères qui ont guidés les choix des ambassadeurs   », a d’emblée expliqué le DG du BBDA.

C’est ainsi qu’après concertation, le BBDA a jugé ingénieux de désigner, Koba Boubacar Dao, non pas parce qu’il aurait perçu le plus de droit d’auteur en littérature au titre d’auteur mais parce qu’il se serait montré le plus « disponible ». « Au-delà des montants des droits les plus élevés, il y avait le critère de la disponibilité et la force de la persuasion de la personne à sensibiliser les parties prenantes du droit d’auteur. Ce sont autant de questions qui ont prévalu sur le choix de monsieur de Koba Boubacar Dao », a soutenu le Secrétaire général du BBDA, Lanssan Moïse Kohoun.

DG du BBDA

Et si l’on s’en tient à la disponibilité de monsieur Koba, cela ne laisse pas sous-entendre que les autres ne le sont pas, a poursuivi, le SG. Seulement que, a-t-il confié, certains membres qui auraient pu être élus ambassadeurs sont impliqués à d’autres niveaux de responsabilité au BBDA. « Si ce sont toujours les mêmes personnes, cela va causer de problème. Draman Konaté est président de la commission technique d’identification des œuvres littéraires et artistiques (CTIOLA). Le doyen, Ignace Hien a été longtemps membre du Conseil d’administration du BBDA et en plus de cela, il est aussi dans le comité de gestion du Fonds d’aide aux membres âgés. Pour nous, c’est une manière de diversifier les compétences et faire une transmission générationnelle des données en ce qui concerne le BBDA », a renchéri le SG du BBDA.

Le SG (droite) et la responsable du service juridique, Mme Forgo

Mais, pour ce qui concerne l’affectation de M. Koba dans une filière par rapport à une autre, seule la base de données de la maison, gardée confidentielle peut nous révéler de façon technique et spécifique la nuance de sa catégorisation. Car Koba Boubacar Dao et de Ildevert Meda, ont pratiquement le même profil. Ils sont tous comédiens, metteurs en scène et dramaturges. Bien qu’ils soient tous littéraires selon les principes de déclaration, le premier cité est ambassadeur au titre d’auteur dans la catégorie littérature et le second est aussi ambassadeur dans la catégorie des arts de la scène.

Malick SAAGA

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