Marché des arts/SNC 2023 : Comprendre son fonctionnement avec Sitélé Romaric Sanou
Le Marché des arts de la Semaine nationale de la culture (SNC) est un espace d’échange et de partage entre les professionnels du domaine des arts. Il est à sa troisième édition. Ouvert le 1er mai 2023 à la Maison de la culture Monseigneur Anselme Titianma Sanon, ce cadre offre des opportunités aux artistes et programmateurs de spectacles surtout. Pour en savoir un peu plus, nous avons rencontré pour vous, le 3 mai 2023, le vice-président de la commission spécifique Marché des arts de la 20e édition de la SNC, Sitélé Romaric Sanou.
Kulture Kibaré : En quoi consiste le Marché des arts de la SNC ?
Sitélé Romaric Sanou : Pour comprendre le Marché des arts, il faut le concevoir simplement. Un marché, c’est où se font des échanges. C’est un cadre qui est créé au sein de la SNC parmi les activités pour permettre aux acheteurs, aux diffuseurs de spectacles, de saisir des opportunités d’achat de spectacles avec les artistes et autres créateurs.
Kulture Kibaré : Comment fonctionne ce Marché des arts ?
Sitélé Romaric Sanou : Le Marché des arts a procédé par un appel à candidature pour inviter les acteurs concernés, c’est-à-dire les organisateurs de manifestations culturelles, les curateurs en ce qui concerne les œuvres d’arts plastiques, les propriétaires de galerie, etc. Il y a eu un certain nombre de candidats. Ils ont ensuite été officiellement invités. Il y a aussi des structures qui sont déjà connues et qui ont été directement invitées pour participer aux rencontres professionnelles du Marché des arts. C’est ce qui a permis de regrouper ce public.
Kulture Kibaré : Existe-t-il une nuance entre le Marché des arts et le Grand prix national des arts et des lettres ?
Sitélé Romaric Sanou : Le Marché des arts ne comprend pas le GPNAL en tant que tel. Mais, nous pouvons dire qu’il s’appuie sur le GPNAL. Puisque les professionnels qui sont là, sont invités à aller suivre les compétitions du GPNAL. Et, c’est à travers ces compétitions qu’ils pourront détecter vraiment les talents et les groupes artistiques qui feront leurs affaires, en termes de programmation dans leurs manifestations culturelles.
Kulture Kibaré : Quelle est la particularité du Marché des arts de la SNC 2023 ?
Sitélé Romaric Sanou : Ce Marché des arts est toujours à sa phase embryonnaire, parce qu’on est à la troisième édition. A chaque édition, on essaie de le perfectionner. Cette année, en termes d’innovation, c’est de constater qu’il y a beaucoup d’activités qui sont greffées au Marché des arts. On a l’exemple de la présentation d’une plateforme musicale, la rencontre entre le BBDA (Bureau burkinabè du droit d’auteur) et les diffuseurs de spectacles, etc. Les échanges se déroulent à la Maison de la culture Monseigneur Anselme Titianma Sanou. En plus de cela, nous permettons aux professionnels qui sont intéressés par d’autres sites d’y aller par des moyens de locomotion. Nous mettons à leur disposition des moyens pour aller voir dans ces sites-là. Parce qu’il y a certains artistes qui prestent ailleurs, sur les plateaux off par exemple. Il y a aussi d’autres expositions, en ce qui concerne les arts plastiques. Nous leur permettons d’accéder à ces lieux pour trouver leur perle rare et la programmer…Nous avons eu la chance d’avoir des acteurs venus d’horizons divers. On a des Bobolais, des Ouagalais, des acteurs de Koupéla, Ouahigouya, et même de l’étranger dont des Sénégalais.
Kulture Kibaré : Qu’est-ce qui vous semble encore plus important à dire que nous n’avons pas évoqué ?
Sitélé Romaric Sanou : La précision que l’on pourrait ajouter, il faut dire que le Marché des arts, pour lui garantir le caractère économique a été ouvert par le ministre en charge de l’économie et des finances, Aboubacar Nacanabo, en compagnie de ses homologues et autres d’autorités de la région des Hauts-Bassins. Un geste qui montre qu’on veut donner à la culture toute sa dimension économique. L’économie de la culture doit être une réalité afin qu’on arrête afin de dire que la culture est un secteur budgétivore.
Interview réalisé par Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré