Activités littéraires/SNC Bobo 2023 : Dr Souleymane Ganou analyse les clips vidéo dans son ouvrage
Dans le cadre des activités littéraires, à l'occasion de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), le docteur Souleymane Ganou, enseignant chercheur à l'Université Joseph Ki-Zerbo, a dédicacé son ouvrage intitulé « Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identité culturelle et développement ». Il a été présenté par le professeur Salaka Sanou en présence de l’auteur, le 2 mai 2023 à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso.
La Semaine nationale de la culture (SNC) Bobo 2023 a inscrit parmi ses nombreuses activités, un cadre d’échange et de partage sur la littérature. Il s’agit des activités littéraires. Lancé le 1er mai 2023 à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso, l’évènement ouvre une lucarne pour les dédicaces des oeuvres. C’est à ce juste titre, que nous avons pris part, dans l’après-midi du 2 mai 2023, à la présentation de l’un des ouvrages les plus attendus, pourtant paru en 2021 à compte d’auteur. Il s’agit de : « Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identité culturelle et développement » du docteur Souleymane Ganou, maître de conférences en Etudes culturelles africaines au département de Lettres modernes de l’Université Joseph Ki-Zerbo.
Dr Souleymane Ganou
Alors, c’est un ouvrage de 127 pages qui comprend six chapitres. Il a été présenté par le Pr Salaka Sanou. L’éminent professeur de l’Université Joseph Ki-Zerbo a d’abord évoqué brièvement le parcours de l’auteur avant de s’appesantir sur le contenu de l’ouvrage. Et à l’en croire, le Dr Souleymane Ganou s’y connaît dans la musique, puisqu’il fut le transfuge du groupe Symbiose, où il a même sorti un opus. Il a commencé à travailler sur les clips vidéo depuis son mémoire de maîtrise, puis son DEA et aussi sa thèse de doctorat unique. L’auteur, confie toujours le Pr Salaka Sanou est le premier maître assistant en Etudes culturelles africaines dans l’espace du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). « C’est avec lui que le CAMES a reconnu la spécialité Etudes culturelles africaines parmi ses spécialités en lettres et sciences humaines », a-t-il informé.
Aujourd’hui, directeur en charge des affaires culturelles de l’Université Joseph Ki-Zerbo, le Dr Souleymane Ganou, fort de toute son expérience artistique a voulu bien diriger ses travaux vers la culture et les arts notamment la musique et les clips vidéo d’où « Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identité culturelle et développement ». En réalité, rappelle le presentateur, l’ouvrage est une compilation d’un certain nombre d’articles que l’auteur a publiés.
Pendant la dédicace à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso
L’ouvrage analyse, non seulement les clips vidéo d’artistes chanteurs burkinabè ou d’origine burkinabè mais aussi d’artistes africains de la diaspora. Le Dr Ganou s’appesantit sur six chapitres pour étayer son travail, soutenu de revue littéraire, d’entretiens/interviews avec des artistes, de témoignages, de références sur internet, etc. Il décrypte les paroles de chansons, tente de décrire la symbolique dans les clips vidéo et donne sa propre lecture sur ces œuvres exploitées. C’est ainsi que les créations de célébrités, entre autres, Bil Aka Kora, Smockey, Charly Sidibé, Bakary Dembélé, Sana Bob, Magic System, Makoma, Corneille, La Fouine, ont été minutieusement scrutées.
Dr Souleymane Ganou veut montrer dans sa démarche comment le clip vidéo peut être porteur d’identités culturelles et comment est-ce qu’il peut participer au développement d’une nation. Il se penche sur l’anthropologie comme un instrument qui lui permettra d’atteindre son objectif.
Dans l’ouvrage, il propose un chapitre sur le centre de formation musicale « La Dernière Trompette », la toute première école de formation musicale privée au Burkina Faso. L’intention est de montrer la nécessité de la formation dans la création artistique. Il fait ensuite un zoom sur la corrélation entre création et identité chez Bil Aka Kora à travers les clips « Anou » et « Dibayagui ». L’ouvrage s’intéresse aussi à la diaspora burkinabè et l’intégration artistique avec un regard sur le clip « Neda » de Magic System et bien d’autres. Un autre chapitre traite du clip vidéo et le métissage culturel, etc.
« Pour une anthropologie de la création musicale, clip vidéo, identité culturelle et développement » coûte 10 000 Fcfa. Il était disponible pendant la dédicace.
Malick SAAGA
Kulture Kibaré
