« Ma Ya Dawa » ou les aventures de Gurunga : Un long métrage en tournage

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Nous avons pris le train en marche à Boulbi, province du Kadiogo, région du Centre. L’équipe technique et les comédiens étaient déjà sur place. Ils étaient en train de reprendre pour la énième fois, la séquence 22 du long métrage « Ma Ya Dawa » ou les aventures de Gurunga. Un film fiction de 90 minutes qui dépeint la parenté à plaisanterie pour mieux promouvoir la cohésion sociale, le vivre-ensemble et la paix au Burkina Faso. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2021/08/11/maya-dawa-ou-les-aventures-de-gurunga-des-acteurs-et-techniciens-audiovisuels-formes/

La séquence du jour s’appesantit sur une chaude ambiance dans un cabaret. Gurunga et les autres clients que sont Boboga, Boussanga, Yadega, Silmiga… distillent la bonne humeur sur fond de parenté à plaisanterie. Ça boit le dolo, ça discute, ça chante, ça rigole mais aussi les esprits s’échauffent car le commérage de Boboga, l’ennemi juré de Gurunga laisse parfois tout le cabaret hystérique.

Vous percevez à travers cette brève description de la séquence, l’esprit de la série « Ma Ya Dawa » ou les aventures de Gurunga. Ce n’est pourtant pas le douzième épisode qui se réalise.

C’est plutôt un long métrage qui s’inspire des aventures de Gurunga. « C’est toujours Gurunga et ses aventures, c’est toujours Gurunga et ses amis… C’est des histoires différentes avec toujours l’esprit de Gurunga et ses aventures. C’est vraiment dans la continuité de la promotion de la parenté à plaisanterie, la cohésion sociale, le vivre-ensemble, la paix. C’est toute la base de notre histoire », a expliqué Anatole Koama, auteur de l’écriture de « Ma Ya Dawa » ou les aventures de Gurunga, aussi comédien interprète du personnage Gurunga. Il est par ailleurs responsable de l’Association Grâce théâtre du Burkina, productrice donc de ce long métrage.

Le projet, à l’en croire toujours, a débuté avec un financement du Bureau de la coopération suisse au Burkina. Il a été ensuite soutenu par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC) où six épisodes ont été réalisés. « Nous avons eu en tout onze épisodes. Quand on avait fini les six derniers épisodes, BF1 qui était l’un de nos partenaires en diffusion en son temps, était donc partant pour un long métrage qui peut être distribué dans les salles. On a discuté et on a trouvé que cela pouvait être intéressant de réaliser ce long métrage…Nous avons normalement l’accompagnement de BF1, et aussi du ministère en charge de la culture. C’est avec le financement d’Africalia que nous avons commencé ce projet en attendant le reste pour boucler », a renchéri Anatole Koama avant d’aller poursuivre son tournage sous les instructions du réalisateur, Ildevert Meda dit le « Maestro ».

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré