GPNAL : L’orchestre Tenko Jazz fait revivre de bons souvenirs
Pour la soirée du mardi 30 avril 2024, le programme du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) affichait une quinzaine de prestations dans diverses catégories. Et le ton a été donné par l’orchestre de l’Université Joseph Ki-Zerbo suivi de l’orchestre Tenko Jazz en orchestre.
Les compétitions du Grand prix national des arts et des lettres (GPNAL) de la 21ème édition de la Semaine nationale de la culture (SNC) ont introduit au quatrième jour avec l’orchestre de l’Université Joseph Ki-zerbo. C’est une entrée qui rassure sur la composition « Lafia », laissant entendre les sonorités du terroir Moaga. Très vite le groupe acquiert l’attention du public qui, par des acclamations nourries, plébiscite ces étudiants qui allient études et micro.
L’orchestre est coaché par Sosthène Yaméogo depuis 3 ans déjà. Il n’a pas manqué de féliciter ses filleuls même s’il attend toujours plus d’eux. C’est aussi une satisfaction du côté de Mamoudou Namountougou, directeur régionale de la Culture des arts et du tourisme du Centre. « C’est un travail qui a été très bien rendu. J’ai suivi depuis le début et nous avons donné des conseils qui ont été respectés à la lettre, sinon même plus. Nous sommes vraiment émerveillés… Nous avons suivi aussi la prestation de leurs concurrents directs. Si le jury a les mêmes yeux et les mêmes oreilles que nous, nous sommes sûrs que nous allons remporter le premier prix sans problème », s’est exprimé ce dernier.
Après le passage de l’orchestre de l’Université Joseph Ki-Zerbo, place à l’orchestre Tenko Jazz du Boulgou. On y retrouve du Djeka dans son expression et dans les pas de danse sur la scène. Cette formation musicale est conduite par Pierre Balima. Il est l’un des membres fondateurs de Tenko Jazz depuis les années 64. Il est d’ailleurs le seul rescapé qui, entre dislocation et reconstitution, tente de faire renaître l’orchestre de ses cendres, depuis 2018 avec de jeunes musiciens. « L’orchestre est à sa 5ème participation. Nous avons participé en 1988, en 1990, en 1992, et en 1994. Après quoi, il y a eu un malheur au sein de la formation. L’orchestre est tombé pour décès de beaucoup de ses membres. J’ai essayé de remonter une autre équipe avec ces jeunes », a expliqué Pierre Balima. Il reste toutefois confiant, à l’issue de la prestation, car affirme-t-il, « ce qui est sur nous avons assuré ».
La renaissance de Tenko Jazz est une fierté pour le Docteur Mahamoudou Oubda, maître de conférences en histoire contemporaine et vice-président de l’Université Norbert Zongo. « Tenko Jazz, c’est historique, c’est merveilleux. La ville de Tenkodogo connaît bien cet orchestre qui, malgré les difficultés vit toujours… Nous avons été bercés par cet orchestre », a-t-il apprécié.
Les prestations se sont déroulées sous le regard admiratif du président du comité national d’organisation de la 21ème édition de la SNC, Fidèle Tamini et de centaines de festivaliers, à la Maison de la culture Mgr Anselme Titianma Sanon.
Cheick Amir MANEGA
Kulture Kibaré