«Construire la paix et la cohésion sociale» : Une réflexion à Ouahigouya pour dégager des pistes de solutions
Le Haut-commissaire de la province du Yatenga, Tasséré Nacoulma a procédé à l’ouverture de la table ronde, en marge de la Caravane pour la paix et la cohésion sociale, dans le cadre du projet Améliorons nos vies ! C’est autour du thème : « Construire la paix et la cohésion sociale » qu’experts, autorités administratives, coutumières et religieuses ont échangé pendant trois heures, en vue de dégager des pistes de solutions pour construire la paix et renforcer la cohésion sociale au Burkina Faso. C’était dans la matinée du 9 mars 2024 à Ouahigouya.
Le Burkina Faso vit une crise sécuritaire de près d’une décennie. Cette situation effrite la paix et la cohésion sociale, car la stigmatisation des Personnes déplacées internes (PDI) et le dysfonctionnement des communautés tendent, de plus en plus, à fragiliser le tissu social. Le recours à certaines valeurs fondamentales identitaires se révèle nécessaire pour le vivre-ensemble harmonieux.
C’est dans ce contexte que l’Espace culturel Gambidi (ECG) qui pilote la Caravane pour la paix et la cohésion sociale, sous la houlette de l’ONG Educo, dans le cadre du projet Améliorons nos vies! a proposé une table ronde sous le thème : « construire la paix et la cohésion sociale ».
Il s’est agi d’inviter un spécialiste de la cohésion sociale, Denis Ouédraogo et un représentant de l’ECG, en l’occurrence l’enseignant chercheur, docteur Hamadou Mandé pour qu’ils éclairent les lanternes en matière de bonnes pratiques à adopter.
Alors, l’objectif de ce conclave est de permettre des échanges assez larges et ouverts pour ensemble, tracer véritablement des pistes de solutions. « Cette table ronde est vraiment la bienvenue, car ça va nous permettre d’échanger et formuler des recommandations à même d’aider à renforcer le vivre-ensemble afin que nos communautés puissent vraiment connaitre la paix », a soutenu le Haut-commissaire de la province du Yatenga, Tasseré Nacoulma.
Le chef de base de l’ONG Educo, Sam Joseph Dabiré a souhaité que les participants soient prolixes dans la réflexion en terme de force de contributions pour le renforcement de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Lire aussi : https://kulturekibare.com/2024/03/08/ouahigouya-la-caravane-pour-la-paix-et-la-cohesion-sociale-officiellement-lancee/
Tour à tour, les autorités administratives locales, les Présidents de la délégation spéciale (PDS) de Tangaye et Kaïn, les chefs coutumiers et religieux du Yatenga, entre autres, ont partagé leurs connaissances, expériences et témoignages sur la paix ou la cohésion sociale. Si les uns ont posé la problématique relative à l’absence de dialogue dans nos communautés ou encore ont remis en cause l’éduction familiale et scolaire sous nos contrées, certains d’entre eux ont décrié les comportements machiavéliques des élites politiques burkinabè, qui selon eux, mettent en mal la cohésion sociale dans les communautés.
Ces discussions ont permis de dégager de bonnes pratiques, de bonnes attitudes et de bons comportements à adopter qui pourraient contribuer à construire sérieusement la paix et mieux encore renforcer la cohésion sociale.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré