Ouahigouya : La Caravane pour la paix et la cohésion sociale officiellement lancée

Ouahigouya : La Caravane pour la paix et la cohésion sociale officiellement lancée

L’Espace culturel Gambidi (ECG) pilote la mise en  œuvre d’une campagne de diffusion des spectacles d’art social, dans le cadre du projet Améliorons nos vies!. Après quelques mois d’ateliers de formation au profit d’enseignants et d’artistes locaux de sept communes partenaires de la région du Nord, une Caravane pour la paix et la cohésion sociale est organisée, du 7 au 9 mars 2024, sur le terrain du Lycée municipal de Ouahigouya, en guise de restitution des acquis. Parade, animations artistiques et allocutions sont les instants solennels qui ont ponctué la cérémonie officielle d’ouverture.    

Améliorer les conditions de vie des populations, accroître la résilience face à l’insécurité alimentaire, promouvoir la paix et la cohésion sociale, entre autres, ce sont les objectifs visés à travers le projet Améliorons nos vies !. L’initiative est née d’un consortium d’ONG (Organisation non gouvernementale) dont Educo. « C’est un projet multisectoriel, transfrontalier qui a débuté depuis 2020 et qui court à son terme en 2024 », a d’emblée rappelé le chef de base de l’ONG Educo, Sam Joseph Dabiré.

La Caravane s’est ouverte à travers une parade

C’est dans ce contexte que l’expertise de l’Espace culture Gambidi (ECG) est sollicitée, suite à un appel à partenaires pour l’organisation d’une caravane artistique. Intitulée « Caravane pour la paix et la cohésion sociale », la mise en œuvre a consisté, en amont à un renforcement de capacités au profit d’enseignants et d’artistes locaux sur l’approche d’art social, en octobre 2023, dans sept communes que sont Thiou, Tangay, Zougouré, Barga, Koumbri, entre autres. « L’objectif pour l’ECG était d’outiller ces enseignants sur leurs capacités à initier des activités d’art social par eux-mêmes », a expliqué le directeur de l’ECG, Kira Claude Guingané.

Chef de base de l’ONG Educo, Sam Joseph Dabiré

Outillés, ces enseignants bénéficiaires ont ensuite travaillé avec leurs élèves respectifs pour créer et diffuser des spectacles à partir de la technique de l’art social. Et cette Caravane pour la paix et la cohésion sociale est organisée en guise de restitutions finales.

Alors, partie d’une parade, les délégations de l’ONG Educo et ECG, les autorités administratives et coutumières locales, les artistes et les populations environnantes ont arpenté chaleureusement la belle cité de Naaba Kango pour enfin s’immobiliser sur le terrain du Lycée municipal de Ouahigouya.

Pierre Claver Bancé, le représentant du HC de la province du Yatenda (grand, face au micro)

Présent à la cérémonie, le secrétaire général de la province du Yatenga, Pierre Claver Bancé, représentant son Haut-commissaire a tout d’abord salué une initiative noble qui contribue au changement de comportement sur les questions du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. « 70 participants issus de 7 communes de la province du Yatenga, 26 enseignants et 13 établissements partenaires du primaires et post-primaires et environ 130 élèves ont été directement impactés par les formations. A ceci, il convient d’ajouter les publics qui ont pris part de façon active aux représentations des spectacles dans les communes et écoles ainsi que tous ceux qui participent aux activités de la caravane. Pour nous, cette caravane représente bien plus qu’un simple évènement. Elle incarne l’esprit d’initiative, d’engagement et de solidarité qui anime notre communauté humaine », a-t-il soutenu.

L’Espace culturel Gambidi en ligne de mire à la cérémonie d’ouverture

Après son discours officiel d’ouverture, quelques bénéficiaires de la formation, sur la scène artistique mobile de l’ECG, ont égayé le public mobilisé, à travers des prestations théâtrales, musicales, etc.

« Ce que nous avons vu montre que nous ne nous sommes pas trompés de partenaires  », s’est réjoui le chef de base de l’ONG Educo. Il souhaite, à l’entendre toujours que la question de la promotion de la paix soit véritablement ancrée dans nos cultures. Il estime d’ailleurs que travailler avec les enfants et les artistes, c’est « toucher l’ADN de la culture de tout peuple ».

Prestation artistique des élèves

Les activités se poursuivent jusqu’au 9 mars où une table ronde et surtout le spectacle résilient « Renaissance » du Théâtre de la fraternité sont attendus.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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