« Le matin du bonheur » : Une bande dessinée (BD) voit le jour grâce au FDCT

« Le matin du bonheur » : Une bande dessinée (BD) voit le jour grâce au FDCT

C’est en marge des activités de la 17e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (Filo) que l’Association Le goût du livre en collaboration avec l’Agence de médiation culturelle des pays du Sahel, a organisé le 25 novembre 2023 au pavillon du soleil levant du Siao, la dédicace de sa nouvelle bande dessinée (BD), intitulée « Le matin du bonheur ». Le projet est cofinancé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), à travers son 5e appel à projets.

« Le matin du bonheur » est la nouvelle bande dessinée (BD), disponible dans le paysage littéraire burkinabè. Elle est l’œuvre de trois auteurs de textes et trois illustrateurs africains. Il s’agit de Cathérine Manly Loagboko, Firmin Ouattara et Orikiatou Barro (auteurs) et Ahmed Prysley Koutawa dit KHP, Abdoul Kader Barro et Séverin Nacoulma (illustrateurs).

Mme Safiatou Faure (débout) exposant le projet de la BD pendant la dédicace

A en croire Cathérine Manly Loagboko, auteure du texte éponyme, « Le matin du bonheur » aborde l’histoire d’une jeune fille ambitieuse et optimiste. Elle est orpheline et bergère. Lorsqu’elle conduisait ses troupeaux, sur le chemin, elle rencontrait des enfants de son âge qui partaient à l’école. Son souhait le plus ardent était aussi d’être scolarisée. Malheureusement, sa condition de vie sociale et économique ne lui permettait pas de s’offrir ce droit. La jeune pauvre fille, Ginette, très déterminée, ne lâche pas l’affaire. Elle va alors se battre pour réaliser son rêve. C’est son titre qui est mis en avant dans cet album collectif. Les deux autres textes « Sogo et ses enfants » de Firmin Ouattara et « Le sourire de Djouma » de Orokiatou Barro s’appesantissent également sur des histoires aussi intéressantes à découvrir.

Dans cette BD, l’écrit s’harmonise avec l’image et les onomatopées pour transmettre des émotions. Elle est parue sous les éditions Téminiyis Editions. 1000 exemplaires sont produits dont 500 destinés gratuitement aux écoles. Les 500 autres sont vendus au prix unitaire de 5000 FCFA à la FILO 2023.

La dédicace des oeuvres

Selon la présidente de l’Agence de médiation culturelle des pays du Sahel, Safiatou Faure, le contexte du projet de BD n’est pas fortuit. Il répond à un souci d’enrichir la littérature de bandes dessinées des pays du Sahel et même au-delà. D’ailleurs, de l’avis du professeur Yves Dakouo de l’Université Joseph Ki-Zerbo, présent à la dédicace, la BD reste le maillon faible de la chaine du livre sous nos contrées. « C’est ainsi qu’est partie l’idée. Une fois que nous avons eu l’idée, il fallait maintenant penser à un projet puis à sa réalisation. Il a alors fallu chercher des écrivains, des illustrateurs, une maison d’édition qui croit en nous pour l’aventure », a expliqué Safiatou Faure.

Grâce au 5e appel traditionnel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), l’Association Le goût du livre en collaboration avec l’Agence de médiation culturelle des pays du Sahel, va bénéficier d’une subvention de 4 420 000 FCFA pour concrétiser son projet de livre et d’édition. « Nous sommes allés taper la porte du FDCT qui a cru en ce projet », a renchéri la bénéficiaire Mme Faure.

Le DG du FDCT, Fiohan Caryne Traoré/Béni (1ère gauche)

« Le matin du bonheur » est le fruit de plus d’un an de travail. C’est suite à un appel à textes sur le thème des droits des enfants sur fond de culture burkinabè et africaine que 47 œuvres ont été sélectionnées dont les trois exploitées dans cette BD. « On a mis face-à-face la convention internationale des droits des enfants face aux garde-fous que nous avons dans nos cultures burkinabè et africaines », a laissé entendre Safiatou Faure.

Vue des invités à la dédicace

Pour le partenaire financier, notamment la directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré/Béni, ce projet de BD qui entend rendre plus accessible le livre aux plus jeunes est à encourager et à féliciter, car « éduquer un enfant, c’est éduquer une société et partant le monde ». C’est pourquoi elle estime que la cible (frange jeune) et aussi l’originalité des thématiques abordées feront sans doute, tâche d’huile en termes de « valeurs morales sur la jeunesse du Burkina Faso », d’où l’accompagnement de son institution.

Les 44 autres œuvres attendent également d’être éditées. Elles pourraient se réaliser sous d’autres genres littéraires.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré  

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