Production d’accessoires de mode : L’Association mères solidaires pour l’autonomisation des PDI
L’Association mères solidaires (AMS) a procédé au lancement officiel de son projet de renforcement des capacités de production de bijoux, d’accessoires de mode et de scène, dans la matinée du 28 avril 2023 à Ouagadougou. Bénéficiaire du 2e appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne, dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC), elle entend rendre autonomes les Personnes déplacées internes (PDI) en leur outillant dans la fabrication des accessoires de mode.
Dans le domaine des arts plastiques et appliqués, les accessoiristes de mode et de scène ne courent pas les rues. C’est du moins le constat de l’Association mères solidaires (AMS). Elle se donne alors pour mission de promouvoir d’une part, ce métier en créant un cadre d’échange, de partage et de rencontre entre les professionnels et amateurs d’accessoires de mode, et d’autre part outiller des personnes en situation de précarité pour qu’elles puissent être autonomes. C’est d’ailleurs l’idée du « projet de renforcement des capacités de production de bijoux, d’accessoires de mode et de scène ».
Le projet consiste à former de jeunes accessoiristes et de Personnes déplacées internes (PDI), et aussi à fabriquer des prototypes de bijoux et accessoires de mode et de scène. Sa mise en œuvre s’étalera sur une dizaine de mois, soit du 1er avril 2023 au 1er février 2024.
« Il est bien d’offrir à ces personnes en difficulté des vivres et des vêtements, mais c’est encore mieux de les amener à être autonomes en leur permettant de subvenir à leurs propres besoins à travers le fruit de leurs créations. On doit rejoindre 40 PDI dans leur site pour les outiller », a expliqué la présidente de l’AMS, Albertine Koama.
L’AMS à travers son initiative, met l’accent sur ces PDI. Ces dernières seront non seulement formées en couture de sac en cuir, en fabrication de perles, de koko dunda, etc. mais elles auront aussi la chance de prendre part à des expositions afin d’écouler leurs accessoires fabriqués. Pour Oumou Kindo, intervenant au nom des PDI, l’idée de l’initier à la production de bijoux, d’accessoires de mode et de scène pour lui rendre autonome est à saluer. C’est une manière pour l’AMS, avoue-t-elle de les apprendre à pêcher au lieu de leur servir chaque fois le poisson. Avec quelques bénéficiaires présents, ils ont traduit toute leur reconnaissance à l’AMS
Pour le chef de service suivi-évaluation du FDCT, Atta David Kobenan, le projet bénéficiaire de l’AMS répond à la vision du PAIC GC en ce sens qu’il permet d’accroître la production et la diffusion/distribution des biens et services culturels. C’est tout logique qu’il soit retenu pour financement parmi tant d’autres projets.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré