Fin de PHOTOSA 2023 : Le promoteur Adrien Bitibaly salue une adhésion du public
Ouverte le 16 mars 2023, la biennale photographique du Burkina Faso, dénommée PHOTOSA a refermé ses portes, le 19 mars 2023 à Ouagadougou. Pendant les quatre jours d’activités, les photographes exposants ont échangé et partagé leurs expériences respectives aux festivaliers et autres profanes.
C’est fini pour la deuxième édition de PHOTOSA. Cette biennale photographique du Burkina Faso, initiée par le Cercle des photographes du Burkina (CERPHOB) a, durant quatre jours, accueilli des collections de photographies d’art de 16 photographes venus d’horizons divers. Ils ont, non seulement exposé aux alentours du ciné de Wemtenga et dans les domiciles du voisinage, mais aussi, ils ont créé des cadres d’échange et de partage entre professionnels et profanes autour de la photographie d’art.
A l’apothéose de PHOTOSA 2023, le public est encore venu échanger avec les photographes exposants
Le 19 mars 2023 a donc connu l’épilogue de cet acte 2 de PHOTOSA. Son promoteur Adrien Bitibaly et ses collègues, face aux festivaliers ont jugé nécessaire de discuter autour de la thématique : « Quelle est la place de la photographie au Burkina Faso ? ». Il s’est agi, en réalité, pour chacun des intervenants au présidium, de parler de son parcours, de son expérience et surtout de sa rencontre avec PHOTOSA. Un exercice visiblement intéressant qui n’a pas laissé le public indifférent.
De l’avis du photographe burkinabè, Adrien Bitibaly, on n’a pas besoin « de faire des études » pour être un photographe d’art. L’œuvre artistique que l’on présente doit pouvoir exprimer quelque chose.
A écouter une réaction dans le public, toutes les photographies devraient en principe, alors être artistiques. Selon cette intervenante, les émotions sont personnelles et varient d’un individu à un autre. C’est pourquoi, elle estime qu’il était abusé d’évoquer la photographie évènementielle différemment de la photographie d’art, car chacune de ces deux formes, capte des instants spéciaux et en ressortent une émotion aussi.
Malgré, les tentatives de réponses des professionnels, la sempiternelle question demeure : « Une photographie qui exprime de l’émotion est d’office artistique » ?
En tout cas, PHOTOSA aurait permis de percer le mythe de la photographie d’art. Il a également permis d’amener le profane à comprendre les outils et techniques d’approche du photographe d’art, pour mieux appréhender cet univers. Toute chose qui satisfait Adrien Bitibaly et son équipe, puisque c’est le but d’ailleurs de PHOTOSA, rapprocher les photographes des différents espaces de vie, sans discrimination aucune.
Adrien Bitibaly
Le promoteur a par ailleurs, salué l’engouement et de l’adhésion des uns et des autres. « Je n’aurais jamais imaginé qu’il y aurait plus de monde par rapport à la première édition. Ce qui m’a aussi le plus marqué, c’est la cohésion entre les artistes présents. Il y avait une ambiance », a confié Adrien Bitibaly. Il a apprécié le professionnalisme des participants en cette deuxième édition, en soutenant que « la scénographie a été pensée, la visite guidée a été très bien organisée, etc. On a été beaucoup plus professionnels que l’année passée ».
PHOTOSA a, en perspectives de redoubler plus d’effort dans la formation pour faire de son cadre, un véritable canal d’émergence de la photographie d’art.
Il faut rappeler que cette deuxième édition de PHOTOSA, du 16 au 19 mars 2023, a disposé d’un programme de mentorat en février 2023, en prélude du festival proprement dit. Elle a surtout marqué une halte, le 18 mars 2023, au ciné de Wemtenga, pour rendre un vibrant hommage à David Pace, photographe américain décédé en 2020, et qui avait effectué un travail photographique au Burkina Faso. Adrien Bitibaly fut son assistant.
Ram OUEDRAOGO
Kulture Kibaré
