Mise en scène : Les projets de Monique Sawadogo et Mady Sanfo jugés recevables

Afin de semer la bonne graine et mieux assurer la relève dans le métier de la mise en scène, l’association Grâce Théâtre du Burkina a initié le projet « Passerelle pour la professionnalisation de jeunes metteurs en scène ». Il consiste à former des jeunes metteurs en scène en leur donnant les outils et techniques nécessaires pour réussir efficacement la mise en scène d’un spectacle.

Les bénéficiaires, tour à tour devant le jury et une poignée d’invités

Après un appel à candidature, quatre comédiens ont été retenus. Il s’agit de Pacôme Kaboré, Balguissa Ouédraogo, Monique Sawadogo et Mady sanfo. Ils ont d’abord été outillés pendant un mois en mise en scène par les formateurs Ildevert Meda, Paul Zoungrana et Laure Guiré. « Le travail était orienté sur la connaissance réelle de la scène. Nous leur avons donné quelques éléments sur la scène à savoir comment ils doivent l’exploiter. Et après, je leur ai donné des rudiments comme ils devraient faire des recherches sur des textes, sur comment faire une lecture et comment archiver les textes déjà lus pour pouvoir plus tard travailler sur ça », a expliqué la comédienne et metteuse en scène, Laure Guiré.

Anatole Koama

Ainsi, à l’issue de la formation, les quatre bénéficiaires devraient mener leurs propres recherches respectives sur la mise en scène, à partir des oeuvres du Burkina Faso. Cette étape a également duré un mois. « Parce que le projet proprement dit, c’est de recevoir la formation en mise en scène, aller chercher des œuvres burkinabè déclarées au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA) et les travailler de sorte à ce qu’à la fin, ceux qui seront retenus, donc deux parmi les quatre, puissent nous faire une belle mise en scène », a indiqué le président de l’association Grâce Théâtre du Burkina, Anatole Koama.

A la date du 21 décembre 2022, le projet était à sa troisième étape, le pitch. C’était le lieu pour chacun des quatre bénéficiaires de défendre en quelques minutes et devant un jury son projet de mise en scène. Ils ont été notés, à en croire la porte-parole du jury, docteure Fatou Ghislaine Sanou, essentiellement sur des critères qui sont en lien avec la mise en scène. « Nous sommes dans des critères tels que le choix de l’auteur, puisqu’il était demandé à chacun des metteurs en scène de choisir un texte notamment du Burkina Faso, en lien avec l’actualité. Il était également question de la scénographie, d’intention de mise en scène, de l’originalité de l’adaptation qui est proposée, sans oublier la posture même du metteur en scène devant le jury que nous sommes », a confié celle-ci.

Les trois membres du jury

Après délibération, c’est le comédien dramaturge et apprenti metteur en scène, Mady Sanfo qui a damé le pion aux trois autres. Il a séduit le jury avec son projet de mise en scène du spectacle « Gaskindé » où il adapte le texte « Jasmin en flamme » d’Ildevert Meda. Wendyam Monique vient en deuxième position avec également un projet de mise en scène du texte « Le sang de la malédiction » de Mahamadou Tindano. Ce sont les deux qui poursuivront désormais l’aventure à travers la création, la restitution et la diffusion de leurs projets retenus.

En rappel le projet « Passerelle pour la professionnalisation de jeunes metteurs en scène » est cofinancé par le Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et le Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). Les activités ont débuté officiellement le 5 octobre dernier et connaîtront un épilogue le 4 février 2023.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré