Scènes émergentes en Afrique à Accra : Les rideaux sont tombés sur la deuxième édition

Scènes émergentes en Afrique à Accra : Les rideaux sont tombés sur la deuxième édition

La deuxième édition de Scènes émergentes en Afrique a connu son apothéose, hier 29 septembre 2022 à l’Alliance française Accra. Sobre cérémonie de clôture, remise de certificats de reconnaissance aux participants et trois spectacles sont les temps forts de cette dernière journée des activités.

Ouverte officiellement le 26 septembre dernier, la deuxième édition de Scènes émergentes en Afrique a refermé ses portes dans la soirée du 29 septembre 2022. Le public qui a effectué le déplacement à l’Alliance française Accra a pu apprécier trois spectacles dont « Mea culpa » du Burkinabè Nomwendé Charles Tiendrébeogo, artiste, comédien, metteur en scène et doctorant en théâtre. Il avait plus tôt dans la matinée dispensé un workshop sur le théâtre physique avant de couronner sa présence à Accra par une prestation très acclamée.

Un spectacle burkinabè pour l’apothéose

En effet, « Mea culpa » est un spectacle très physique qui allie théâtre et danse. Les mots laissent la place aux mouvements du corps. C’est le théâtre physique ce que explique le comédien. Il l’a bien performé sur scène au point d’être acclamé fort par les spectateurs. Dans cette aventure artistique, le Burkinabè convoque les mythes, masques et croyances pour dépeindre certains faits du continent noir. Il dénonce également le malaise des systèmes politiques africains et appelle à une prise de conscience générale sur les maux qui entravent le développement de ces mêmes pays africains.

Nomwendé Charles Tiendrébeogo très athlétique sur scène

« J’essaie d’avoir trois dimensions. Premièrement, l’utilisation des atouts artistiques africains de nos traditions (contes, masques, danses). Deuxièmement, je parle de la situation politique de mon pays en invitant les jeunes à une prise de conscience sérieuse et à une action claire. Et enfin, c’est l’évolution de ce gardien de cimetière à travers les croyances qui le rendent toujours esclave », a expliqué le comédien. C’est en une cinquantaine de minutes qu’il a fait son show, et très athlétique. « Mea culpa » est un spectacle en français, mais adapté en anglais pour le besoin de Scènes émergentes en Afrique.

Clôture des activités sur une note de satisfaction

Cette représentation artistique a marqué l’apothéose des activités. Immédiatement, la présidente du Centre ghanéen de l’Institut international du théâtre (CG-IIT), Akosua Abdallah a saisi l’occasion pour traduire tous ses remerciements à toutes ces personnes qui se sont investies pour réussir le pari de l’organisation de l’acte II de Scènes émergentes en Afrique. Elle a manifesté aussi sa reconnaissance aux différents représentants de l’IIT Afrique. Il s’agit du Congo Brazzaville, du Togo, de la Côte-d’Ivoire et de l’Uganda. Une mention spéciale a été faite à Ali Mahdi du Soudan.

Ce fut aussi une soirée marquée par la remise de certificats de reconnaissance

L’étape d’Accra, après celle de Ouagadougou est aussi satisfaisante selon le vice-président de l’IIT au niveau mondial, docteur Hamadou Mandé. Coordonnateur des activités, il a pu établir un bilan à chaud. Alors, Scènes émergentes en Afrique à Accra a enregistré une centaine de participants, une quinzaine de pays africains, 7 workshops, une conférence sur l’IIT, une table ronde sur l’état du théâtre dans le monde et des spectacles diversifiés. « J’ai reçu des échos assez positifs des participants qui se sont sacrifiés en faisant de longue distance pour être là et qui ne regrettent pas d’avoir été ici. Notre objectif, c’est surtout ça. Parce que les scènes émergentes ont pour vocation de permettre de renforcer les capacités techniques, les capacités artistiques et les capacités administratives des jeunes artistes africains afin de les préparer à pouvoir se confronter aux plus grandes scènes. Et quand on voit un spectacle comme le Gododo danse qui est le résultat de Scènes émergentes en Afrique à Ouagadougou en 2018, et qui se retrouve ici pour être un peu une preuve d’une certaine forme de continuité, cela est une satisfaction », a confié le docteur Hamadou Mandé. Et d’affirmer que le succès de cette deuxième édition ouvre largement les portes d’une future édition qui va se tenir dans un pays africain qui reste encore à déterminer. L’IIT Afrique en outre, a en perspective de doubler le nombre des candidatures à la prochaine édition en 2024. Et dès 2023 les préparatifs de cet acte III débuteront.

Malick SAAGA depuis Accra

Kulture Kibaré

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