Théâtre physique : L’expertise burkinabè demandée au Ghana

Théâtre physique : L’expertise burkinabè demandée au Ghana

L’artiste comédien burkinabè, Nomwendé Charles Tiendrébeogo anime un workshop sur le théâtre physique à Accra dans le cadre de la deuxième édition de Scènes émergentes en Afrique. Débuté depuis hier 28 septembre 2022, il poursuit en ce moment avec ses 7 stagiaires, une autre forme de théâtre qui laisse plus la place au corps de s’exprimer.

Nomwendé Charles Tiendrébeogo, formateur

Charles Nomwendé Tiendrébeogo est un artiste comédien burkinabè, metteur en scène et doctorant en théâtre. Il a été sollicité par le Centre ghanéen de l’Institut international du théâtre (CG-IIT) dans le cadre de Scènes émergentes en Afrique 2022 pour animer un atelier de formation dont le thème est le théâtre physique. Il s’agit d’une forme de théâtre qui laisse plus la place au corps, à l’objet et à l’espace de transmettre une émotion qui n’est pas nécessairement l’utilisation des mots. « C’est un théâtre qui se différencie du théâtre classique où ce sont les mots qui font passer l’histoire. Ici aussi avec l’utilisation du corps, l’utilisation des objets, on peut faire passer des messages  », a-t-il expliqué.

Pendant les deux jours d’atelier, il développe des exercices sur la capacité de l’équilibre et du déséquilibre, le contact de l’autre, etc. « On a travaillé sur la capacités des stagiaires à se mouvoir dans l’espace, chacun selon ses limites et ses potentialités, et aussi le contact des uns avec les autres », a-t-il soutenu.

En plein exercice dans la salle de l’Alliance française Accra

La comédienne béninoise Nicole Wida est une participante. Elle retrouve dans ce workshop tout ce qu’elle rêvait d’exercer, car elle s’était déjà intéressée depuis longtemps à cette forme de théâtre qui n’est pas encore trop vulgarisée. « C’est quelque chose qui m’a toujours intéressée. On parle souvent de théâtre organique. Je voulais m’y engager depuis le Bénin, mais je n’avais pas eu la chance de le faire. Donc je suis restée dans le théâtre classique. Comme je suis arrivée à Scènes émergentes en Afrique et qu’il y a une possibilité de m’exercer à travers un atelier, je me suis dite pourquoi ne pas saisir cette opportunité », a-t-elle confié.

Elle espère qu’au terme de ces 48 heures de séance, elle puisse être capable de savoir manipuler son corps, exprimer des sentiments toujours avec son corps, etc. Son souhait, c’est d’être en contact avec son formateur pour des exercices complémentaires, puisque les quelques heures de séances ne suffisent pas pour intérioriser tous les outils et techniques nécessaires du théâtre physique.

Malick SAAGA depuis Accra

Kulture Kibaré

CATEGORIES
MOTS-CLES
Partager

COMMENTAIRES

Wordpress (0)