Trentenaire du FITMO/FAB : Un hommage rendu aux pères fondateurs

Trentenaire du FITMO/FAB : Un hommage rendu aux pères fondateurs

La 17e édition du Festival international du théâtre et de marionnettes de Ouagadougou/ Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB) marque aussi ses trente (30) ans d’existence. Les organisateurs ont, à l’occasion, rendu hommage aux précurseurs de cette grande manifestation culturelle des arts, le 30 octobre 2019 à Ouagadougou.

1989, l’Union des ensembles dramatiques de Ouagadougou (UNEDO) et le Centre burkinabè de l’institut international du théâtre (CB/IIT), initient le Festival international du théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (FITMO). Au fur et à mesure qu’il prend forme, il va s’ouvrir à d’autres arts. Aujourd’hui, l’appellation est FITMO/Festival des arts du Burkina (FITMO/FAB). Cette 17e édition, qui se tient du 26 octobre au 2 novembre 2019, marque son trentenaire. A travers une cérémonie sobre, l’actuelle équipe dirigeante de l’évènement a mis une halte pour rendre hommage aux pères fondateurs de cette institution dont Jean Pierre Guingané sans oublier Anne Marie Gougie, également membre fondatrice du FITMO et du CB/IIT.

Selon le Directeur de l’Espace culturel Gambidi, le fils du défunt, Kira Claude Gunigané, « C’est l’association de l’UNEDO, regroupant les quelques rares troupes de théâtre de l’époque à savoir, la troupe des Génies militaires, la troupe Bonogo, la troupe de la Maison des jeunes et de la culture, le Théâtre de la fraternité, l’Atelier théâtre burkinabè qui a créé avec le CB/IIT en 1989 le Festival de l’UNEDO devenu FITMO à la 4e  édition ».  A cette période, le directeur a confié être adolescent. Mais il percevait déjà bien l’engouement qui ressemblait à une sorte de kermès. Et c’est progressivement qu’il a compris tout l’intérêt en voyant les participants toujours heureux. « Je me suis dit que ça doit être quelque chose qui est fait pour rendre heureux les gens qui y venaient. Puisque c’était construit comme ça dans mon imaginaire. Puis je me suis retrouvé en 2011 après le décès du professeur Jean Pierre Guingané qui a créé ce festival, moi-même impliqué comme organisateur au côté du Docteur Hamadou Mandé », a-t-il expliqué.

Claude Guingané (2e à partir de la droite)

Au cours de cette cérémonie d’hommage, les collaborateurs de feu Jean Pierre Guingané, n’ont pas marchandé leur temps pour témoigner non seulement de leurs ambitions de l’époque mais aussi du parcours de combattant pour réussir le pari. Entre témoignage et enseignements, les festivaliers se sont replongés dans le temps à travers les interventions de Prospère Kompaoré, Lézien Zongo, Martin Zongo, Jacob Sou, Blandine Yameogo et un film documentaire sur l’histoire du FITMO/FAB. Ce fut l’occasion, pour certains de découvrir l’illustre Jean Pierre Guingané et ses efforts pour positionner le 6e art burkinabè.

Alors, après 30 ans d’activité, quel peut bien être le bilan ? A en croire toujours, Claude Guingané « Trente ans d’existence, c’est quand même trente ans de rencontre, de formation. Quand je vois ce que le FITMO a pu fabriquer, je suis satisfait. On parle par exemple des récréatrales. Les récréatales ont été pensés ici au FITMO dans cette maison. La première édition des récréatrales a été organisée ici. Peu de gens le savent. Ce que les récréatrales sont devenus, c’est quelque part un produit du FITMO ». Aussi, il va confier que le célèbre chorégraphe burkinabè Sali Sanou est également un produit de l’UNEDO. « On parlait de Salia Sanou qui excelle aujourd’hui dans la danse, il a fait l’UNEDO », a-t-il indiqué. M. Guingané a également fait remarquer que beaucoup d’acteurs, dans les arts vivants doivent leur mérite au FITMO. Le bilan est donc selon lui, très honorable au regard de leurs moyens limités. C’est une prouesse pour le FITMO en trente ans de vie, a-t-il déclaré.

A tout seigneur tout honneur ! Au-delà des témoignages donc des doyens, les organisateurs actuels du FITMO ont distingués les uns à travers des trophées d’hommage. « L’édition de cette année rend vraiment hommage aux pères fondateurs et je suis sûr qu’on en a oubliés. Je m’en excuse d’avance. Il y a des gens qui étaient à l’époque présents qui ne sont pas là aujourd’hui. On a essayé de faire plus simple en désignant les responsables de leur structure », s’est-il excusé.

Juste après la cérémonie, la soirée s’est poursuivie avec une pièce de théâtre intitulée « Abracadabrant » dans la salle Sony Labou Tansi. Les activités se poursuivent jusqu’au 2 novembre prochain.

Malick SAAGA    

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