« Malaïka, Patrimoine culturel d’une Nation » : Un film d’animation burkinabè bientôt sur les écrans

« Malaïka, Patrimoine culturel d’une Nation » : Un film d’animation burkinabè bientôt sur les écrans

Pit Production et Joy of Living/BF ont organisé une projection de presse dans la matinée du 31 mars 2022 à Ouagadougou pour présenter le projet de film d'animation burkinabè « Malaïka, Patrimoine culturel d’une Nation ». Le premier épisode a été projeté  suivi d'échanges avec l'équipe de réalisation.

Serge Dimitri Pitroipa (gauche) accompagné de la chanteuse de la bande originale, Bernice (milieu) et d’un représentant des albinos

Malaïka est une jeune fille albinos très dynamique. Elle se connecte beaucoup sur les réseaux sociaux et s’en sert pour parler de la culture de son pays. Dès le premier épisode, notre adolescente nous transporte dans « Les fresques murales de Tiébélé ». Il s’agit de l’univers architectural intrinsèque des Kassena, un groupe ethnique dans le Centre-Sud du Burkina Faso. L’immersion dans ce village a permis à Malaïlka et à son ami virtuel du Japon, de découvrir l’architecture Kassena non pas comme une simple construction identitaire mais la courroie de transmission des valeurs Kassena de génération en génération.

« Malaïka, Patrimoine culturel d’une Nation », comme le titre l’indique est un film d’animation qui vise à promouvoir et à valoriser le patrimoine culturel du Burkina Faso. Il traite des thématiques en lien avec la cohésion sociale d’où le choix sur l’albinos. Et selon Serge Dimitri Pitroipa, coproducteur et réalisateur du dessin animé, l’idée sur l’albinisme de Malaïka comme personnage principal, vise à bannir la discrimination dans nos sociétés, et créer davantage la cohésion sociale entre les enfants et même des adultes.

Des personnalités à l’image de Gaston Kaboré sont venus encourager le projet et ses initiateurs

La première saison de « Malaïka, Patrimoine culturel d’une Nation » comporte 26 épisodes de 7 minutes chacun. Il faut mobiliser selon les dires de M. Pitroipa environ 7 millions FCFA pour la réalisation d’un seul épisode. Grâce au financement de plus de 24 millions FCFA du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et l’Union européenne (UE) dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC), Pit Production et Joy of Living/BF ont alors pu réaliser 5 épisodes. Il s’agit de « Les fresques murales de Tiébélé », « La lutte en pays SAN », « Le Nabasga de Zorgho », « Dafra et ses silures sacrés » et « Le sable du Gulmu ». Les deux réalisateurs André Daniel Tapsoba et Serge Dimitri Pitroipa évoquent un coût de plus d’une trentaine de millions FCFA pour ces 5 épisodes.  « Malheureusement, on n’a pas encore pu mobiliser tout le budget car un film d’animation coûte excessivement cher. Nous nous contentons de produire d’abord 5 épisodes. Ces 5 épisodes vont nous permettre de diffuser sur les chaînes locales et après nous verrons dans quelles mesures ces télévisions pourront nous accompagner pour que nous puissions mobiliser le coût des 19 autres épisodes », a confié Wilfrid Paré, coproducteur du dessin animé. Il informe qu’à partir de fin juin 2022, les Burkinabè pourront suivre les 5 épisodes sur les chaînes locales. Il est également prévu la retranscription en 4 ou 5 langues locales de « Malaïka, Patrimoine culturel d’une Nation ».

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré      

 

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