Danseurs roukaskas : Quel avenir pour ces accessoires de vedettes de la musique ?
La danse est un mouvement du corps suivant une cadence, une mélodie, une voix, etc. Elle se pratique depuis la nuit des temps. Si certains la qualifient de sport qui comporte peu de règles, mais avec beaucoup de technique et de créativité, il faut aujourd’hui, la reconnaître comme une discipline des arts vivants en plein essor dans certains pays.
Aux quatre coins du monde et au Burkina Faso en particulier, on constate que des danseurs sont régulièrement sollicités pour accompagner une vedette de la musique, soit pour le besoin d’une scène, soit pour le tournage d’un clip-vidéo. Ils sont devenus de plus en plus, des maillons indispensables dans l’ossature musicale, sinon des pièces maîtresses du 4e art. Et Dez Altino, Floby, Imilo Le Chanceux, et bien d’autres disposent chacun d’eux d’une armada de danseurs ou de danseuses. Il est rare de voir ces stars locales en prestation sans ces accessoires.
Mais, force est de constater que ces danseurs de ces crooners, en tout cas au Burkina Faso, n’ont pas encore atteint la réputation mondiale des chorégraphes Salia Sanou, Seydou Boro ou encore Serge Aimé Coulibaly. Et pourquoi?
Les 3 noms, disons les 3 sommités évoquées sont pourtant des danseurs aussi. Seulement qu’ils officient dans la danse dite contemporaine, considérée comme la danse la plus complète. Ces chorégraphes parmi tant d’autres imposent le respect et l’admiration non pas dans leur pays mais dans le monde entier. La spécificité de leur danse, est qu’ils travaillent le plus souvent pour leurs propres projets. Ils sont leur propre vedette. Ceci explique peut-être cela.
Contrairement aux danseurs accompagnants qui courent les rues qui travaillent dans une dépendance en se pliant aux volontés de leur vedette, les danseurs contemporains ne sont pas figés sur un style. D’ailleurs, la danse contemporaine se définit comme la danse la plus complète qui introduit d’autres arts.
Il ne s’agit pas ici de comparer les deux catégories d’acteurs, mais de montrer comment chacun conçoit et construit sa carrière dans une même discipline artistique.
Danser derrière une vedette fait partie des activités dont la pratique ne peut pas excéder une certaine durée ou un certain âge au Burkina Faso.
C’est pourquoi, il faut penser à demain. Car, il n’est pas hasardeux de dire que la plupart de ces danseurs/danseuses qui sont considérés comme des accessoires de musique, ne sont pas liés par des contrats de travail en bonne et due forme, à leur vedette.
Quel avenir dans un tel environnement de travail? Les danseurs roukaskas burkinabè gagneraient à mieux se pencher sérieusement sur leur statut.
La Rédaction