Danse chorégraphique : Sali Kobré se dénude sur scène

Danse chorégraphique : Sali Kobré se dénude sur scène

« Moom », c’est le spectacle de danse qui a été joué dans la soirée du 10 septembre 2022 à l’Institut français de Ouagadougou. Il s’agit d’une chorégraphie de Salamata Kobré. Principale interprète, elle dépeint une partie de sa vie.

Fredon. Comptine. Pas lents et silencieux. La danseuse se dirige vers les gradins. Puis stop. Elle rit aux éclats donnant l’impression d’être une folle. Salamata Kobré ou Sali Kobré a introduit son spectacle. Des gradins, elle regagne ensuite la scène. Le périple commence. Dans cette aventure, elle se livre à un combat. Mais contre qui se bat-elle ? En tout cas, sa gestuelle rythmée sur une sonorité mandingue nous décrit un parcours parsemé d’obstacles. La jeune dame est visiblement sous une emprise vicieuse. Et c’est par le trébuchement de son style vestimentaire osé (hauts talons, mini-jupe, cigarette en main, etc.) et ses mouvements que nous percevons son message.

Sali Kobré a raconté son histoire par des mouvements de danse

« Moom » est l’intitulé de cette représentation. Le terme en bissa, langue locale burkinabè, signifie « tout moi ». Sali Kobré, à l’entendre tente de se dénuder. « C’est un vécu personnel », a-t-elle soutenu.

Elle a créé la pièce, explique-t-elle, pour interpeller l’humanité sur certains comportements. « Quand tu décides de te battre, tu verras que malgré tes efforts, ton combat, il y a des gens qui te mettent les bâtons dans les roues afin que tu échoues. C’est vraiment un appel fort que je lance à tout le monde afin qu’il y ait beaucoup plus d’assistance », a confié la danseuse chorégraphe.

Salamata Kobré

« Moom » a été pensé depuis 2016. Ce n’est qu’en 2020, grâce à Visa pour la création que l’ancienne élève du CDC la Termitière a pu rentrer en résidence, en France pour peaufiner son spectacle. Après la restitution en 2021 suivie de plusieurs représentations dans d’autres espaces, l’Institut français de Ouagadougou a jugé nécessaire de le reprogrammer le 10 septembre 2022.

Ce qu’il faut retenir du spectacle « Moom », est que toute notre vie est un sacerdoce et seule la mort garantit une paix et un repos certain. C’est pourquoi même à la fin du spectacle, Sali Kobré continuait de tourner en rond sans savoir où aller.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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