« Elimane », un roman d’Etienne Nicolas Kiba : Entre plaisirs de la vie et le prix fort à payer d’une adolescente

« Elimane », un roman d’Etienne Nicolas Kiba : Entre plaisirs de la vie et le prix fort à payer d’une adolescente

« Elimane », c’est le titre du nouveau roman d’Etienne Nicolas Kiba. Deuxième de son palmarès, l’œuvre a été dédicacée dans la matinée du 26 mars 2022 à Ouagadougou, en présence des hommes de médias, parents, collègues et amis de l’auteur.

Etienne Nicolas Kiba

L’auteur qui vient de mettre sur le marché littéraire son œuvre intitulée « Elimane » est un économiste de formation et de profession. Ce profil ne l’a pas pourtant empêché d’utiliser à bon escient ses heures perdues pour se consacrer à la littérature. D’abord lauréat de deux premiers prix littéraires à la Semaine nationale de la culture en roman et en poésie, Etienne Nicolas Kiba, puisque c’est de lui qu’il s’agit ne dormira pas sur ses lauriers.

Après « Moi, la sorcière », voici « Elimane ». Il s’agit d’un roman de 220 pages qui s’inspire des faits sociaux çà et là. « Elimane » signifie iman, à en croire l’auteur, ce titre se veut un signal. « Le sujet d’Elimane, sa trame et l’intrigue ont été imaginées le jour où j’ai vu quelque part une femme abandonnée son bébé. Ça a été le déclic même si l’histoire part en extrapolation sur la vie des enfants abandonnés en général », a expliqué Etienne Nicolas Kiba.

Au présidium

Dans son exposé sommaire, il a laissé comprendre que cette nouvelle œuvre se focalise sur un des problèmes de la femme en général et de la jeune fille africaine en particulier qui parfois, est confrontée aux aléas de la vie en société. « Dans Elimane, il s’est agi de mettre en exergue l’acte ignoble de l’abandon de l’enfant », a soutenu l’auteur.

Il va construire son récit en deux phases. Premièrement, l’histoire du roman a consisté à donner les détails qui expliquent la situation dans laquelle vit le personnage, Farida. Qu’est-ce qui a poussé cette dernière à abandonner son bébé ? Les séries d’obstacles sont alors décrites.

La deuxième phase va s’appesantir sur les conséquences de l’abandon d’enfant. Que deviendra cet enfant abandonné ? « S’il trouve une famille aimante, c’est tant mieux mais s’il est laissé à lui-même les conséquences sont parfois fâcheuses », a indiqué l’auteur du roman. Et c’est ce qu’il tente de développer dans cette deuxième partie du roman.

Le Directeur général du Bureau Burkinabè du Droit d’Auteur (BBDA), Samuel Garané présent à la cérémonie, a fait dédicacer son livre séance tenante

Selon le présentateur de l’œuvre, l’homme de lettre et critique littéraire, Dr Dramane Konaté, « Elimane » fera de son avis, tâche d’huile dans le secteur du livre et de la littérature au Burkina Faso. Pour lui, la couverture représentée par le symbole du masque est évocatrice. Il a qualifié la symbolique de « janus africain», qui veut exprimer une sorte de regard rétrospectif pour projeter dans le futur. « Elimane permet de revisiter le passé pour mieux appréhender le présent. Et du présent, Elimane projette dans le futur », a constaté le critique. Il a, en outre apprécié la qualité de l’œuvre et de l’écrit qu’il trouve digeste dans sa lecture. Cet avis est partagé par le représentant de la maison d’édition, « Les Editions Plum’Afrik ». M. Ouédraogo a positivement clamé le style narrataire de l’auteur et la profondeur de son inspiration surtout.

« Le roman qui est là ne s’explique pas, il se vit en lecture. L’objectif c’était de donner au lecteur des bribes d’informations dans l’enchaînement du récit, créer un suspens et une intrigue tellement forts que le lecteur en commençant à le lire ait du mal à s’en séparer avant la fin », conviction d’Etienne Nicolas Kiba. Il invite les lecteurs à se l’acquérir au prix unitaire de 7000 Fcfa.

Ram OUEDRAOGO

Kulture Kibaré

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